Le code Vivaldi

Orpheline de mère, Emma a grandi dans les plus chics pensionnats, apprenant à maitriser un grand nombre de langues ainsi que les codes de la haute société. Quand, à ses seize ans, son père lui offre de l’accompagner à Venise, elle croit que c’est pour devenir son bras droit et voit là l’occasion de se rapprocher d’un paternel qu’elle fréquente peu, mais l’homme tient en fait seulement une promesse faite à sa défunte femme et la laisse à elle-même… ou aux bons soins de son assistant, l’Irlandais Kieran, chargé de lui faire visiter la ville. C’est ainsi que, par pur hasard, elle apprend au détour d’un musée qu’un cambriolage est prévu. Intrépide, la jeune fille décide de l’empêcher… et met le pied dans une histoire plus complexe qu’elle ne l’aurait cru !

Après avoir exploré l’historique fantastique avec Roslend et la psychologie avec Journal d’un amnésique, Nathalie Sommer s’intéresse au monde des enquêtes avec une héroïne qui n’a pas froid aux yeux. Bien que l’écriture soit dense sur la page, le récit est accessible à tous les lecteurs.

Mon avis

Vers mes douze ans, j’ai découvert la série des Alice de Caroline Quine et j’ai dévoré ces livres les uns après les autres, fascinée par cette jeune femme aux habiletés surprenantes capable de lutter contre le monde du crime tout en gardant un côté féminin très prononcé (pas sûre d’ailleurs que la série a bien vieilli, dans mes souvenirs c’est assez caricatural quand même). J’ai retrouvé un peu la même ambiance dans ce livre-ci (mais en version 2020, plus nuancée) avec une Emma intrépide qui utilise son intelligence et ses habiletés physiques pour comprendre ce qui se déroule autour d’elle. Il y a par ailleurs un côté très « girly » assumé tout au long du livre, à la fois dans la description des vêtements des protagonistes et dans la relation de haine-séduction qu’entretient Emma avec Kieran. Cette dernière occupe une grande partie du récit et, si leurs échanges dynamiques font souvent sourire, ça vole un peu de place à l’intrigue entourant le vol en lui-même. Ainsi, la prémisse est longue, la suite déboule assez rapidement jusqu’à la fin alors que c’est pourtant la partie qui m’a le plus plu, avec course-poursuite, déguisements, recherche d’indices et dénouement. N’empêche, on sent aussi que l’autrice a placé des éléments tout au long du récit pour suggérer une potentielle suite et Emma semble être une héroïne capable de porter sur ses épaules plusieurs autres aventures… À suivre !  

Merci à Didier jeunesse pour le service de presse !