À noter : ce livre est paru chez Hachette en Europe et chez Petit homme au Québec.
À 19 ans, Lastyanax fait partie des meilleurs mages de sa génération et il peut espérer un brillant avenir. Toutefois, la mort mystérieuse de son mentor le plonge dans la tourmente alors qu’il se retrouve projeté sur la scène politique et doit faire face à l’hypocrisie et aux dents acérées de ses collègues. Obligé de se choisir un disciple pour son nouveau rôle, il rencontre ainsi Arka.
À 13 ans, cette dernière, frondeuse et rusée, a déjà une longue histoire derrière elle et s’est introduire à Hyperborée pour y retrouver son père. Certaine qu’il se trouve au plus haut niveau, celui des mages, la jeune fille s’est débrouillée pour y accéder sans vraiment réaliser ce dans quoi elle mettait les pieds.
En effet, les mensonges et l’hypocrisie sont partout à cette hauteur où les mages luttent pour le pouvoir. Alors que les meurtres de ministres s’additionnent et que Lastyanax se retrouve de plus en plus isolé parce qu’il remet en question les décisions du Basileus, le duo improbable comprend qu’il devra unir ses forces s’il veut pouvoir saisir ce qui se trame… et s’en sortir vivant.
Roman de fantasy qui navigue entre aventure, politique et psychologie, La ville sans vent est le premier tome de ce qui s’annonce une série haute en couleur. Dense, peuplé d’une multitude de personnages, et écrit dans une langue relevée, il vise les grands lecteurs.
Amateurs de fantasy, ce livre est pour vous ! Intelligemment construit, donnant la voix à plusieurs personnages (ce qui permet ainsi de voir différentes facettes de l’intrigue et de mieux comprendre les agissements de Lastyanax et ceux d’Arka), il met en scène un univers riche dont on ne semble apercevoir qu’une partie (puisqu’on reste à Hyperborée, mais qu’il est question d’autres endroits) et qu’il est facile d’imaginer tant les descriptions sont efficaces. Le début est tout de suite captivant même s’il faut s’habituer à l’univers et aux termes employés (merci le glossaire final, fort utile) et on s’attache rapidement aux personnages principaux.
Ce duo est vraiment l’une des forces du récit. L’un comme l’autre est intéressant, hors des moules habituels. Arka est celle qui ne respecte pas les règles et se débrouille mieux physiquement ; Lastyanax est plutôt du genre prudent et intellectuel. La relation qu’ils développent crée des étincelles alors que l’amitié qui se dessine a quelque chose de fraternel, dans la tendresse, oui, mais aussi dans l’exaspération que l’un peut susciter chez l’autre… et inversement.
Avec eux, on découvre les multiples intrigues du récit, Éléonore de Villepoix plaçant de nombreux thèmes au cœur de son histoire. Ainsi, outre les jeux politiques et la menace extérieure qui plane sur la ville, il est aussi question de classes sociales, de la place des femmes dans la société, de deuil et de filiation, entre autres, dans un monde à certains aspects très réalistes, mais où la magie est aussi présente sous diverses formes, certaines plus surprenantes que d’autres. Si cette densité crée par moments quelques longueurs, elle nourrit aussi l’intrigue, venant ajouter de multiples facettes aux protagonistes, principaux et secondaires, et ancrant l’action dans une trame narrative plus large jusqu’à la finale fascinante… et frustrante ! Heureusement, la suite est sortie : La fille de la forêt !
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