Attention, ce livre, paru chez Hachette en Europe et chez Petit homme au Québec, est la fin du diptyque. Ne gâchez pas votre plaisir et commencez par le premier : La ville sant vent.
Arka a quitté Hyperborée pour retourner chez les Amazones. Mais son retour n’est pas des plus faciles. Il y a tous les souvenirs, mais aussi les secrets que la forêt renferme. Et puis Arka a perdu ses repères, suscite rapidement la méfiance avec son attitude et son mystérieux bracelet.
Lastyanax, lui, s’est lancé sur les traces de sa disciple, laissant Hyperborée aux mains de ses envahisseurs. Mais son aventure semble vouée à l’échec et il comprend que sa place est dans la cité, pour trouver un moyen de sauver les mages avant qu’ils soient tous mis à mort.
Le maitre des lémures, lui, croyait pouvoir prendre le contrôle d’Hyperborée. Toutefois, la chute de son père vient contrecarrer ses plans. Mis de côté par son successeur, menacé, il doit rester dans l’ombre. Mais croire qu’il s’en contentera est bien naïf…
Roman de fantasy qui navigue entre aventure, politique et psychologie, le deuxième (et dernier) tome vient pousser plus loin certains thèmes, dont le féminisme et la filiation tout en offrant son lot de péripétie. Toujours aussi dense et écrit dans une langue relevée, il vise les grands lecteurs.
J’ai été emballée par le premier tome et celui-ci m’a également ravie même si j’ai mis un moment à retrouver mes repères tant l’univers est foisonnant. Éléonore Devillepoix propose en effet une suite à la hauteur du premier tome, avec une intrigue qui boucle la boucle, mais non sans avoir d’abord exploré de nouvelles avenues. Ainsi, si les personnages ont gardé certains traits de caractère plus juvénile (oui, Arka et Lastyanax ont encore tendance à se montrer leur affection par les insultes quand ils finissent par se retrouver), ils ont aussi évolué par la force des choses, par la dureté des épreuves qu’ils ont dû affronter. Le début est un peu plus lent, mettant en lumière, entre autres, le mode de vie (intéressant) des Amazones. Toutefois, plus on avance et plus l’action se fait présente alors que Lastyanax est bien déterminé à rendre sa liberté à la cité, soumise à tous les vents et aux températures extérieures depuis la destruction de son dôme. Et pour cela, il compte sur Arka, oui, mais aussi sur Pyrrha ! La jeune mage a plus d’importance dans ce deuxième tome et c’est bienvenu, d’autant plus que son côté « précieux » est moins présent, permettant au lecteur d’apprécier davantage ses réflexions.
En bref ? Un deuxième tome qui répond aux attentes et dont la fin, ouverte, laisse un petit pincement au cœur puisqu’il annonce la fin d’un univers. Espérons qu’Éléonore Devillepoix reviendra bientôt avec un autre projet !
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