Notre monstre

Attention, prévu pour début novembre, ce titre ne parait finalement au Québec que début janvier !

Adèle et sa mère ont toujours eu une relation difficile. Explosive, même, depuis la séparation des parents. Du moins jusqu’à l’annonce de la maladie qui ronge le corps de Lise. Depuis, les deux se sont rapprochées, unies dans la bataille comme dans le secret. En effet, elles ont fait un pacte : ne pas laisser la maladie gâcher leur quotidien. Cela veut dire en parler le moins possible, mais aussi ne pas révéler la maladie aux « autres ». En tenant son père et sa meilleure amie à distance, Adèle s’isole, déterminée à ne plus penser à elle comme elle l’a fait quelques mois auparavant pendant que sa mère était hospitalisée. C’est ainsi qu’elle choisit de ne pas aller en voyage scolaire…

Agnès Laroche propose un court roman percutant et perturbant avec ce titre qui parle de maladie, de famille et des choses parfois terribles qu’on peut faire pour garder près de soi ceux qu’on aime. Pour tous les lecteurs.

L’avis de Sophie

Il est difficile de parler de ce roman sans trop en révéler, et c’est les rebondissements et les surprises qui font toute la qualité de cette lecture, alors je ferai donc court. Disons seulement qu’Agnès Laroche signe, avec Notre monstre, un roman efficace, qui suit le cheminement d’une adolescente prise dans le gouffre de la maladie de sa mère. Misant beaucoup sur la psychologie, l’autrice arrive à très bien rendre tant l’exaspération des rapports entre les deux femmes que la douceur qui s’installe quand elles décident de faire table rase pour affronter le cancer. J’aurais pris une fin un tout petit peu plus longue, un peu plus d’explications, notamment sur la suite, mais elle est très bien amenée. On a l’impression au fil des pages et des chapitres, un peu comme Adèle, de tomber dans une spirale qui pourrait bien nous engloutir. Paranoïaques, s’abstenir !