La famille Wilson est une famille comme les autres, vivant à Flint, au Michigan. Son quotidien est souvent chamboulé par les mauvais coups de Byron, l’ainé, mais Kenny et Joetta, les deux plus jeunes, ne donnent pas leur place. Le premier cherche la place qui lui revient tandis que la cadette est passée maitre dans l’art de dénoncer ses frères. Lorsque Byron fait le mauvais coup de trop, la mère en a assez. C’est décidé, l’adolescent ira passer l’été (voire l’année complète s’il ne change pas son comportement) chez Mémé Sands, la grand-mère maternelle, qui habite en Alabama. L’heure du départ sonne et l’aventure commence. À bord de la Grosse Bombe, la voiture familiale, les Wilson parcourent plus de 1000 km. Quand ils arrivent à destination, le traitement choc réservé à Byron commence. Étrangement, il ne réagit pas comme prévu…
Se déroulant en 1963, Voyage à Birmingham relate, entre autres, le voyage qu’entreprend la famille Wilson, du Michigan jusqu’en Alabama. Au fil des pages, Kenny raconte son quotidien avec simplicité et humour. Outre les références à la lutte pour les droits civiques, la famille et l’amitié constituent les principaux thèmes abordés dans ce roman qui vise les lecteurs intermédiaires.
Ce fameux voyage à Birmingham, contrairement à ce qu’annoncent le titre et la quatrième de couverture n’occupe pas toute la place dans l’histoire de la famille Wilson. L’auteur mise plutôt sur la vie familiale et les relations entre les frères et sœur, ce qui m’a agréablement surprise. Byron, Kenny et la petite Joetta forment un trio attachant, chacun leur tour, ils sont drôles et attachants. Comme dans toutes les familles, des frictions apparaissent au sein de la fratrie, mais rapidement, la complicité prend le dessus. Bien que Byron soit présenté comme un jeune délinquant, on réalise rapidement qu’il se cherche et qu’il subit la mauvaise influence de son meilleur ami. Son évolution psychologique et la maturité qu’il acquiert au fil des pages font en sorte qu’il devient le personnage central de l’histoire, au détriment de Kenny, le narrateur. Ce dernier est parfois geignard et on lasse de ses remontrances. Mémé Sands, avec son franc parler, ajoute sa touche personnelle à cette famille américaine. Bref, accompagner les Wilson dans leur quotidien procurera un moment de lecture divertissant aux lecteurs qui aiment les histoires familiales.
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