Temps mort

Léo, 17 ans, comprend rapidement qu’il se trame des choses étranges quand il est envoyé vivre dans le manoir de son grand-oncle Théobald, qui s’y terre en gardant tous les volets fermés jour et nuit et en obligeant son petit-neveu à respecter un couvre-feu. Mais l’adolescent ne s’attendait pas à découvrir un autre monde quand il poursuit son aïeul dans une fontaine des catacombes. Un monde auquel il est lié par sa famille et dans lequel quatre clans de créatures fantastiques aux pouvoirs puissants s’affrontent. Un monde duquel il devra vite apprendre les codes puisque le jour de la Chasse sauvage arrive et qu’il doit la remporter s’il veut sauver sa peau.

À l’image de sa couverture, Temps mort entraine ses lecteurs dans un univers sombre et glauque où le fantastique règne en maitre. Complexifié par le nombre de personnages et la grande vitesse de son déroulement, le récit s’adresse aux lecteurs avancés,

L’avis de Sophie

Attirée par la couverture (et déjà fan d’Ariel Holz depuis Bpocalypse), j’ai commencé ce livre remplie d’espoir… mais je suis restée un peu sur ma faim. Rassurez-vous, l’intrigue correspond à la superbe illustration : le Périmonde est un monde sombre, glauque, où l’hémoglobine coule à flots puisque ses habitants s’ennuient… et se divertissent en se tuant les uns les autres. Entre ces morts, on assiste à la quête de Léo, qui cherche à sauver son grand-oncle avec l’aide (mais est-ce vraiment de l’aide) d’Alma, fantôme qui avait réussi à fuir cet univers avec le vieil homme et y est elle aussi de retour… et dans un rôle surprenant.

J’ai trouvé l’univers intéressant, fascinée par ce qui est mis en place, le Paris inversé, la façon très étrange des êtres (goules, liches, vampires et spectres) qui s’y retrouvent de se nourrir, le gouffre qui traverse le Périmonde et est ignoré (à tort), les drôles de lois qui régissent tout ce monde. Toutefois, je suis restée en marge de l’histoire parce qu’il est très difficile de s’attacher aux personnages. Mis à part Léo, et encore, ils sont tous plutôt égoïstes, notamment les dynastes (qui m’ont fait penser aux Volturi de Twilight), et se perdent dans le lot étant donné leur nombre. En fait, j’ai eu l’impression qu’Ariel Holz était à l’étroit dans ce format trop court pour l’ampleur de ce qu’il est a. Du coup, il bombarde de lecteur de trahisons, rebondissements, morts, informations et on a à peine le temps de respirer, alors on en perd des bouts et le dénouement, dramatique puisque leur guerre interne les empêche de sentir venir le véritable problème du Périmonde, tombe un peu à plat. Dommage.  

Merci à Slalom pour le service de presse !