Attention, ce livre est sorti sous le titre The Wild en Europe, chez Hachette.
Incapable de surmonter le deuil de son père, Dawn, 17 ans, a fugué et est allée vivre chez un dealeur qui a le double de son âge, arrêtant d’aller en cours et plongeant dans la drogue. Sa mère panique, ne sait pas quoi faire et décide de l’inscrire au programme Out of the wild, qui « réhabilite » les adolescents à la dure jusqu’à ce qu’ils progressent suffisamment. Quand ils arrivent, ce sont des oursons, puis, en fonction de leurs progrès, ils ils peuvent devenir ours brun, ours noir, ours polaire et, la délivrance, le grizzli. Pour cela, ils doivent marcher tous les jours de nombreux kilomètres, monter et démonter le camp, dormir sous des bâches (parce qu’il faut mériter sa tente) et ne se nourrir, au moins au départ, que de riz et de lentilles. Kidnappée de chez son copain, amenée de force dans les bois, Dawn est confiée aux soins des animateurs du groupe, Amber et Christian, afin d’intégrer la « meute » de huit adolescents à problèmes. Tout ça ne peut que mal tourner…
Sauvage est un roman dense dans lequel le suspens monte tranquillement pour finalement exploser en de nombreuses scènes assez violentes. Abordant les thèmes de la rédemption, de la résilience, du deuil, de la trahison et de l’entraide, Owen Laukkanen s’adresse aux lecteurs avisés !
Sachez-le tout de suite, c’ est le genre de livre auquel on accroche rapidement… ou qui nous énerve parce que le narrateur est très impliqué, envahissant le récit dès les premières pages. Il nous prend par la main, tantôt pour nous faire rire, tantôt pour nous stresser, tantôt pour nous mettre en contexte, tantôt pour nous prévenir qu’il y a là un élément auquel on devrait prêter attention. J’ai adoré le début, vraiment, je trouvais ça amusant et différent. Après, il y a eu des moments où ça me gonflait un peu, puis je m’y suis habituée et je suis juste entrée dans cette histoire qui nous entraine dans les bois (là où ça va mal se terminer).
J’ai bien aimé le personnage de Dawn et tout ce qu’on découvre d’elle au fil de l’histoire, j’ai été fasciné par ce programme complètement surréaliste et j’ai aimé comme l’auteur, canadien d’ailleurs, prend le temps d’installer les différents éléments et les personnages (chacun joue un rôle important, c’est très bien fait) avec une première randonnée plus « douce » avant un retour au campement pour le ravitaillement… et le début du drame (je ne vends pas de punch, le narrateur est très clair). Toutefois, alors même que l’action démarre vraiment, j’ai décroché un peu parce qu’il y a une longue fuite en forêt et que ça devient un peu répétitif. Autant j’ai aimé la montée psychologique et la fin, autant le cœur du récit m’a semblé lent par instant, comme si les fuites, les attaques et les blessures devenaient redondantes. Mais cela est peut-être dû au fait que je ne suis pas vraiment fan de la vie dans les bois, je l’admets !
Le petit plus ? Il y a une scène très forte où Dawn est invitée dans la tente d’un campeur et lui dit non quand il tente de se rapprocher, puis se questionne toute la nuit pendant que son coéquipier ronfle. L’auteur en profite alors pour expliquer la différence entre les gars et les filles dans ce genre de situation et c’est vraiment bien amené !
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