« On dirait que mon corps est en avance. Que ma tête n’est pas prête. »
Ça y est, le corps de Rosalie change. Mais alors qu’elle attendait ce moment avec impatience, une mauvaise blague de Lambert et des jumeaux Poitras vient assombrir cette évolution. Tout à coup, il y a sa meilleure amie qui n’a plus les mêmes centres d’intérêts, ses parents qui la poussent davantage, les hormones qui lui donnent de drôles de réactions et le regard des autres qui se modifie, s’attarde sur ces parties du corps qui évoluent à la fois trop et pas assez vite. C’est ça, être une adolescente ?
Abordant le thème de la puberté et des changements qu’elle entraine dans le corps et la tête de Rosalie, avec une suite de petits moments liés à cette période, Le poids de la couleur rose parle aussi de l’importance du soutien féminin et de se tenir la tête haute.
Pour être tout à fait honnête avec vous, j’ai lu ce livre d’abord parce qu’on m’a parlé d’une critique particulièrement virulente sur Babelio et que j’ai eu envie de me faire mon avis sur la question. J’ai donc lu presque d’un seul souffle ce court récit et, si je ne suis pas complètement emballée, je reste beaucoup plus nuancée.
C’est un livre qui donne peu de prises aux lecteur.trice.s, un récit aérien, dans le ton comme dans la forme, qui épouse la pensée de sa narratrice, elle-même pas encore complètement formée. Ça en fait une suite d'anecdotes, de moments marquants, agréable à lire oui, mais sans sentiment d’attachement au personnage ainsi qu’en absence de repères en ce qui a trait au temps ou aux lieux, ça donne l’impression que tout « flotte » un peu.
J’ai toutefois aimé comment l'autrice arrive à bien rendre les bouleversements de sa narratrice, son corps qui change (ses seins qui ne poussent pas assez vite, mais trop à la fois) et les hormones qui vont avec, surtout dans sa relation avec sa petite soeur, sa difficulté à se concentrer puisqu’elle ne se sent plus en accord avec son corps et les regards des garçons qui ne sont plus les mêmes. Rapidement d’ailleurs on assiste à une scène d’agression et cet aspect m’a semblé être le plus faible : Rosalie se fait harceler, mais il n’y a pas vraiment de solution. Oui, les femmes de son entourage finissent par savoir et se protéger entre elles, mais j’aurais aimé que le sujet soit davantage creusé afin de donner des pistes à ceux.celles qui lisent et peuvent être dans cette même situation.
N’empêche, c’est un récit de transformation qui est dans la lignée de L’année où je suis devenue ado, Exit l’innocence et Dans mon garde-robe, un livre à offrir à celles.ceux qui vivent ces transformations et se cherchent à travers cette évolution.
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