L'étranger dans le grenier

Envoyés chez leur détestable grand-mère durant le confinement, Cécilia, sa sœur et son frère entendent bientôt d’étranges bruits la nuit dans le grenier, comme si quelqu’un y marchait. Qui cela peut-il bien être ? Leur virée dans les combles prendra une tournure pour le moins inattendue quand il y découvre un migrant en déroute...

Publié dans la collection Flash Fiction, à destination d’un lectorat dys, ce roman mélange conscientisation sociale et aventure dans une intrigue qui s’adresse à tou.te.s.

L’avis de Sophie

Attention, on est ici dans un cas où la couverture et le résumé de l’éditeur peuvent vraiment induire en erreur puisque les deux misent sur le suspens et l’action (comme le font les autres livres de la collection, d’ailleurs). Il y a bien un passage plus intense, avec sauvetage et poursuite, mais ce roman est davantage sociologique alors que ses personnages sont en confinement et rencontrent un migrant qui explique sa difficile situation.

Est-ce mauvais ? Pas du tout, mais c’est problématique quand tout « l’emballage » nous indique un récit trépidant et qu’on est ici ailleurs, dans un roman qui ouvre une fenêtre sur une réalité difficile, méconnue. Autant le thème est riche, autant les lecteur.trice.s pourraient s’en désintéresser s’ielles pensaient être dans un récit tel que Témoins à abattre ou La nuit des requins, où la psychologie sert l’action, et non le contraire.

Ici, le roman est instructif parce qu’il parle de la réalité des migrants durant le confinement, ce qui a été très peu fait encore. Les règles gouvernementales compliquent davantage leur quotidien déjà ardu et plusieurs se retrouvent sans ressources, effrayés à l’idée d’être renvoyés dans leur pays s’ils vont chercher de l’aide. J’aurais toutefois aimé que ce soit mieux balancé. Dans le format court de la collection, tout est rapide, et comme on veut de l’action, ici sous la forme du sauvetage de la petite soeur de Diané, retenue chez son oncle, il faut couper ailleurs et l’équilibre de l’ensemble s’en ressent.

Bref, ce n’est pas mon préféré de la collection, malheureusement !

Merci à Rageot pour le service de presse !