Arrêter d’aller à l’école ? Pourquoi pas ! Ne pas prendre une douche tous les jours ? Keven n’attendait que ça ! Mais vivre avec des poules, ne plus pouvoir manger de pizza, devoir faire sa lessive à la main ? Faut-il vraiment revenir en arrière à ce point, pour survivre ? C’est bien ce que les deux ados se demandent quand leurs parents leur annoncent que la fin du monde approche à grands pas et qu’il est temps de s’y préparer…
Paru dans la collection Zèbre, qui offre des lectures actives et graphiquement attrayantes à un lectorat de 10 à 14 ans, ce roman d’André Marois aborde avec réalisme et une touche d’humour le concept des « survivalistes ». Adaptée à tous et toutes, l’histoire peut intéresser un large public, même les plus âgé.e.s.
Le survivalisme, au cœur du roman, est un thème d’actualité et pertinent à aborder en littérature jeunesse parce que, bon, même si on peut trouver que c’est exagéré, ces situations de parents qui choisissent de refermer le noyau familial et de se préparer au pire, ça arrive. Ce basculement est d’ailleurs vécu très rapidement ici (on imagine que l’auteur a désiré se concentrer sur le cœur de l’histoire puisque le format « zèbre » est court, aéré et ponctué d’illustrations graphiques), ce qui lui enlève un peu de crédibilité, mais permet de tout de suite se focaliser sur l’aspect « survie » qui prend ensuite de plus en plus d’ampleur au fur et à mesure que les quatre membres de cette famille se referment sur eux et planifient un mode de vie pour l’« après ».
Au fil de ma lecture, je me suis vraiment demandé comment André Marois allait faire sa sortie. Difficile d’imaginer que le 1er octobre serait véritablement une date de fin du monde (ce qui renforcerait les croyances des survivalistes), mais alors comment la famille allait-elle réagir à une telle désillusion ? À ma grande surprise, l’auteur a joué en demi-teinte, avec une ouverture vers le monde « moderne » qui n’offre pas de réponse. Une fin ouverte un poil frustrante, mais je ne vois pas comment ça aurait pu être différent !
Le bonus ? Les derniers livres parus dans la collection Zèbre m’avaient semblé viser un public plus jeune, mais celui-ci pourra aussi plaire à un lectorat plus âgé en recherche d’histoires courtes et accessibles, grâce à un duo principal composé d’adolescents ainsi qu’à la thématique abordée.
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