Solitaire, Geneviève est en deuxième secondaire et mène une vie tranquille entre les cours, le parascolaire et les nombreuses discussions avec sa meilleure amie Julie. La rencontre inopinée d’un jeune homme aux yeux bleus de cinquième secondaire changera pourtant sa routine. La jeune fille qui n’a aucune expérience en amour développera doucement un véritable sentiment pour ce François Gilbert. Mais il n’existe pas de mode d’emploi pour les flirts amoureux et Gigi ne sait bientôt plus que faire…
Introspectif et portant sur les transformations vécues à l’adolescence et les émotions qui surviennent, le roman se déguste lentement puisqu’on est ici dans la psychologie et les rêveries plus que dans l’action. Il est cependant très court et accessible à tous les niveaux de lecteurs.
Mon avis
C’est un beau thème que celui du moment de l’adolescence où tout se transforme et où les sentiments se bousculent sans qu’on les comprenne forcément. Je n’ai pourtant pas été accrochée par l’histoire et je pense que cela tient à une chose bien précise : l’utilisation du passé simple dans la bouche d’une adolescente.
En fait,
Les règles du jeu est la suite de
Gigi où l'auteure Mélissa Anctil raconte ses souvenirs et c'est vraiment l’impression que j'avais, celle de lire les souvenirs d’une adulte qui a vécu cette adolescence il y a un moment déjà. J’aurais aussi aimé avoir plus d’actions. Je suis toutefois curieuse d’avoir l’opinion d’autres lecteurs! Alors, qu’en dites-vous?
Si vous avez aimé, vous pourriez être tenté par
Tout ce que je ne dirai jamais à ma mère et
Les secrets du divan rose.
Merci à Soulières éditeur pour le roman!
Les goûts ne se discutent pas. On aime ou n'aime pas un livre. En tant que parent, j'étais toutefois fier que ma fille puisse lire un roman au vocabulaire étoffé sans être pompeux. Enfin un roman où le jeune doit recourir au dictionnaire de temps à autre pour s'enrichir! Pour ce qui est du choix du passé simple, vous avez répondu vous-même à votre question : il s'agit effectivement d'une adulte qui relate des faits de son adolescence, et non d'une adolescente qui s'exprime en discours direct au passé simple, d'où le choix de ce temps de verbe. Je pense que vous avez mal interprété cet aspect du discours rapporté. Pour ce qui est de l'action insuffisante, eh bien, j'ai trouvé que sa quête était suffisamment prenante sans qu'on en ajoute!
Benoit Lafond