Chaque sept ans, soixante-quatre champion.nes sont choisi.es par les peuples du désert pour aller affronter la pyramide. Truffée de pièges, cette dernière tue la moitié des combattants à chaque étage, jusqu’à ce qu’il n’en reste qu’un, l’Oasis.
Cette année, tous.tes les participant.es rêvent d’atteindre le sommet. Pour survivre, oui, mais aussi pour assurer l’accès à l’eau à leur peuple. Et rendre les choses plus équitables. Parce que tout le monde sait que le jeu est truqué, notamment par l’Élu.e, qui trace sa route aidé.e de ses vodours…
Avec ce récit qui nous plonge tout de suite dans l’action et enchaine les scènes de bataille, Gaëtan B. Maran aborde les thèmes de l’égalité, de la quête de pouvoir et de la manipulation. Avec des chapitres courts qui alternent les points de vue, il vise un public intermédiaire !
Difficile de lire ce récit sans penser à Hunger Games, je vous préviens ! Le but des combattant.es de la pyramide étant en effet d’éliminer les autres pour survivre, on fait forcément des liens. Et, tout comme dans Hunger Games, on observe les parcours des loups solitaires, mais aussi de celles et ceux qui créent des alliances… pour mieux les détruire ensuite. Attention, ici, il y a beaucoup de personnages au départ et, si on suit principalement deux filles et deux garçons, il peut être complexe de s’y repérer dans les premiers chapitres, d’autant que l’auteur ne s’embête pas avec les longues présentations.
Le récit va vite. Très vite. Trop vite ? Un peu parce qu’on n’a pas vraiment le temps de s’attacher aux personnages. Toutefois, cette rapidité fait aussi en sorte que la lecture est addictive : les chapitres défilent, l’action n’arrête pas, entre meurtres, pièges, surprises… On a envie de progresser rapidement dans notre lecture : atteindre le niveau suivant, découvrir ses nouveautés, voir qui va survivre, recommencer. Au fil des pages, on a par ailleurs quand même peu à peu accès à la psychologie de chacun.es et on développe des liens avec les quatre principaux personnages, apprenant à connaitre leurs forces et leurs faiblesses. La mécanique du récit est bien huilée, tout coule comme le sable entre les interstices... jusqu’à ce qu’il n’en reste qu’un.e (il n’y a pas de miracle, 63 personnages doivent mourir en 300 pages) !
En vérité, je me disais que c’était très efficace sans être particulièrement original jusqu’à ce que j’arrive à la fin. Parce qu’une fois le ou la champion.ne au sommet, l’œuvre bifurque pour offrir une réflexion intéressante sur la manipulation. Et si la lenteur des derniers chapitres détonne avec le reste, j’ai pour ma part vraiment aimé ce passage, qui pose une lumière différente sur tout ce qui précède !
Sophielit est partenaire des Librairies indépendantes du Québec (LIQ). Cliquez ici pour plus d'informations sur ce partenariat.
Nouveau commentaire