Théa attend. C’est aujourd’hui que cela se passera. Elle est là, cachée derrière le marronnier, avec son fusil. Elle attend. Elle l’attend. Parce qu’il est hors de question qu’elle le laisse travailler avec des enfants.
Court, constitué de phrases brèves et punchées, Théa te hait parle de violence familiale et d’agression sexuelle avec force. Mettant en lumière une héroïne qui a dû fuir pour se donner une chance de survie, Sandrine Beau interroge aussi les limites de la résilience et de la justice. Percutant.
Ouf, quel livre. Le début est percutant, éveille la curiosité : qu’est-ce qui a pu pousser la jeune femme à se munir d’un fusil pour attendre cet homme à la sortie de son travail dans le but, avoué, de lui tirer dessus ?
Peu à peu, au rythme de la narratrice, on remonte dans le temps, à la découverte de cette relation destructrice. Et au fil des pages, tout comme avec Le jour où je suis mort et les suivants, Sandrine Beau entraine ses lecteurs dans l’horreur de l’abus, de l’agression, sans jamais sombrer dans le voyeurisme.
J’ai été très touchée par cette histoire. De par sa dureté dans la violence, tout comme dans la fuite, vous verrez. C’est aussi très fin dans l’ambivalence qui se crée dans notre esprit. Parce que tuer quelqu’un n’est jamais une solution, mais que l’autrice parvient à nous faire comprendre l’urgence que ressent Théa. Et que la finale, sous forme de lettre, enfonce encore le clou.
Promis, vous n’en sortirez pas indemnes !
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