Péril sous verre

La soirée promet d’être épique. En effet, le père d’Edward possède le centre commercial et l’adolescent a invité plusieurs ami.es qui travaillent dans les magasins, si bien que tous vont pouvoir se promener à leur guise. Mais ça, c’était le plan.

Parce que certains ont prévu de profiter de la fête pour se venger des Croquemitaines, un groupe qui les humilie par vidéo depuis un moment. Et que tout dérape quand l’un d’entre eux meurt. Et que plus personne ne peut sortir.

Olivier Descamps poursuit une intrigue démarrée dans Péril en mer et Péril sous terre avec ce livre-ci, mais ce dernier peut tout de même être lu de façon indépendante. Rythmé par l’action incessante, mais complexifié par le nombre de personnages, le récit vise un public intermédiaire.

L’avis de Sophie

Olivier Descamps est « le » spécialiste de la collection Frissons des éditions Héritage. L’auteur a en effet publié de nombreux livres dans la collection et maitrise bien le concept général, qui mêle suspens, action et horreur. Encore une fois ici, il a choisi un cadre parfait pour installer un huis clos bien sanglant et ne tarde pas à faire monter la tension.

Seulement, il faut s’accrocher. Sachez-le, l’intrigue est dense et remplie de péripéties, oui, mais être tenu en haleine pendant 252 pages, c’est quasiment impossible.

Pour ma part, j’ai perdu un peu d’intérêt à la moitié, comme si j’avais manqué de « montée dramatique » pour vraiment m’attacher aux personnages avant de plonger dans l’action pure et la fuite. Au bout de cent pages à imaginer les adolescent.es se poursuivre dans le centre commercial (et mourir), j’ai eu l’impression que ça devenait répétitif, d’autant plus qu’il y a tellement de personnages au départ qu’ils donnent une impression de « masse » qui diminue la charge émotive des morts. C’est néanmoins bien ficelé et la finale apporte une résolution de type « coup de théâtre » bien vue. Peut-être que ça aurait gagné à être juste un peu raccourci ?

Bref, c’est un récit d’horreur qui réserve de nombreuses surprises et enchaine les courses-poursuites et les scènes plus intenses, mais c’est aussi un marathon : accrochez-vous !  

Merci à Héritage pour le service de presse !