À 14 ans, Charlotte est surprotégée par sa mère, une femme autoritaire. L’été lui offre toutefois une parenthèse bienvenue, alors qu’elle est accueillie par ses grands-parents dans Charlevoix. Là, on lui fait confiance et elle peut gagner en autonomie, pouvant même habiter dans la mini-maison proche de la demeure principale, endroit qu’elle surnomme le Fraisier. Mais Charlotte est bien consciente que sa mère ne serait pas d’accord avec tous ses choix et elle lui cache quelques vérités… jusqu’à une visite surprise qui pourrait bien tout faire éclater.
Entrainant son lectorat dans un cadre estival, Isabelle Roy aborde les thèmes de l’amitié, de l’autonomie, de la famille, des tocs et de l’amour dans une intrigue qui peut rejoindre les plus jeunes tout en intéressant un public plus âgé. Écrit dans une langue accessible et constitué de phrases courtes, le roman peut plaire à un large public.
Isabelle Roy est une autrice qui valse entre les genres et les styles. Après des récits plus intenses aux accents de thriller (Brûlé, Gloire), la voici de nouveau du côté de la douceur avec cette histoire qui sent l’été, mais qui aborde aussi des thématiques plus complexes. Il faut le savoir.
On croit tout de suite en Charlotte et il est difficile de ne pas être contaminé par sa joie quand elle arrive dans Charlevoix, d’autant plus que ses grands-parents sont de ceux dont tout le monde rêve. Si j’ai eu plus de mal à accrocher à son histoire d’amour (parce que la relation me semble peu naturelle et l’amoureux en question, très beige), l’arrivée d’un nouveau voisin apporte une touche de fraicheur et laisse place à de belles scènes, tout comme celles partagées avec Billie. Je serais peut-être quand même restée sur ma faim, seulement, voilà, le cœur du récit c’est la relation difficile entre Charlotte et sa mère, une femme pour le moins contrôlante. Toute la thématique autour de la liberté estivale et des mensonges est bien menée, apparaissant en filigrane au départ puis prenant de plus en plus d’ampleur pour nous conduire à une finale émotive. Et c’est là toute la qualité du roman, alors que les personnages dévoilent des nuances et laissent parler leur vulnérabilité. Plusieurs seront touché.es, j’en suis certaine, et cela laisse place à beaucoup d’attentes pour la suite, à paraitre au courant de l’été !
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