Le poids de la honte

Arriver dans une nouvelle école est toujours difficile. Mais quand son corps est plus gros que celui des autres, lorsqu’on se sent différente, c’est encore pire. Comment se cacher quand on a l’impression de prendre trop de place ?

« Être en haut de la moyenne,
c’est juste bon sur le bulletin.
Il va falloir maigrir. »

Publié dans la collection Unik, qui propose des récits poétiques au graphisme surprenant, Le poids de la honte parle de grossophobie à travers l’histoire bien personnelle de son autrice, Alex-Anne Flambert.

L’avis de Sophie

Un peu comme la Collection noire en horreur, la collection Unik s’est fait une place de choix dans le cœur des lecteur.rices vu les qualités de ses textes, son graphisme surprenant et son originalité. Les recueils sont ainsi pensés et construits pour toucher le cœur de son lectorat, soit en leur permettant de s’identifier (et d’ainsi avoir l’impression de ne pas être seul.e à ressentir ces émotions), soit en leur permettant de mieux comprendre une réalité. Bref, avec ce douzième livre, la collection ratisse de plus en plus large et s’intéresse cette fois à la grossophobie sous la plume d’Alex-Anne Flambert, qui signe son premier roman.

J’ai le privilège d’avoir un corps qui est toujours entré dans « les standards », la grossophobie est donc restée pour moi quelque chose d’extérieur. J’y ai été sensibilisée par le biais de mes élèves, ma famille ou mes ami.es, mais je ne l’ai pas vécu de l’intérieur. Découvrir ainsi le tourbillon des émotions, la dualité des envies, les déchirements, les inévitables comparaisons, même avec celles et ceux qu’on aime, m’aide à comprendre.

« Sa personnalité affirmée
occupe l’espace de son corps fantôme.

La mienne
s’efface
dans ma forteresse. »

Comme souvent dans la collection, le recueil suit une courbe : de l’insouciance, on plonge dans les émotions négatives avant de remonter tranquillement vers la lumière. Et si la poésie se fait parfois un peu moins présente, il y a quand même une multitude d’images fortes au fil des pages.

« Je voudrais me déshabiller de mon corps. »

Bref, un très beau titre !

Merci à Héritage pour le service de presse !