Ça s’est passé au party d’Halloween. Tout le monde s’échangeait des messages anonymes, il n’y avait pas de danger. C’est ce qu’elle pensait. Parce que le rendez-vous dans le garage change tout pour Sam. Heureusement qu’il y a Léa. Léa qui croit, qui décide qu’il faut se battre contre la peur et ne pas la laisser gagner. Léa qui aura aussi un choc, bientôt. Mais ça, elle ne le sait pas encore.
Paru dans la collection « micro » qui propose de courts textes écrits dans une langue parlée, coup bas aborde la thématique de l’agression sexuelle dans un récit qu’on lit d’un seul souffle. Accessible pour tous et toutes, il vise un public avisé.
Venue du monde du théâtre, travaillant avec des adolescent·es sur de nombreux projets, Laurie Léveillée prend la parole avec ce titre en donnant vie à une narratrice en laquelle on croit dès le départ. C’est un peu fouillis au premier abord, alors que Sam arrive au party d’Halloween et qu’on est immergé·es dans le flot de ses pensées, balloté·es dans tous les sens. Très visuel, le récit n’est jamais statique et les plans changent constamment, si bien qu’on peut avoir le tournis. Du moins dans la première partie, jusqu’à ce passage qui fait tout basculer. Bien que le rythme reste rapide par la suite, on est ensuite davantage guidé·es dans le récit, alors qu’on assiste à l’aveu de Sam, qu’on voit Léa agir tout de suite comme une alliée, l’entrainer à vouloir prendre les gants pour pouvoir se défendre. Parce que la peur ne doit pas gagner. C’est beau, le message est fort, mais ce qui fait vraiment la puissance du récit, c’est sa dernière partie, la finale. Le coup bas dans l’autre sens. Vous resterez avec des questions, sachez-le, mais il me semble que ça n’aurait pas pu être autrement. Bien joué !
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