« Tu es super comme fille, mais tu mets un peu trop de poésie partout. »
Quand Louis débarque dans la vie de Louise, tout s’illumine. Tout scintille d’autant plus qu’il l’aime en retour. Et cet amour, renversant, fabuleux, qui fait la jalousie des autres, est la chose la plus précieuse pour Louise. Si précieuse que l’adolescente fait taire tous les petits couacs, tous les moments qui ne sont pas absolument parfaits. Louis ne répond pas à la question ? Pas grave. Il la délaisse pour un pote ? C’est ce qu’est un bon ami. Leur sexualité ne ressemble pas à ce qu’en disent les autres ? Ça ne peut que s’améliorer, non ?
Alors quand Louis décide que c’est terminé, Louise tombe de haut. Mais dans cette chute, il y a peut-être la lumière…
Récit constitué de brefs passages qui se suivent pour dessiner l’amour, de ses débuts à sa fin et plus loin encore, Comment j’ai réussi ma peine d’amour vise un public intermédiaire et averti vu la présence de sexualité.
Chouette lecture que celle-ci, mais je dois dire d’entrée que jeu que j’ai préféré la deuxième partie à la première. En effet, si vous choisissez ce livre parce que vous êtes vous-même en peine d’amour, sachez que la première moitié du roman est consacrée à la naissance et l’apogée de la relation, alors que tout est mignon, tout est beau et tout est amplifié par la passion que ressent Louise pour l’amour lui-même. Et ça pourrait vous ennuyer un peu… même si c’est bien écrit ! Autant c’est doux de voir Louise s’épanouir, vivre l’amour pour la première fois, autant on la sent fragile dans tout son abandon (et autant parfois j’ai envie de lui dire de s’ouvrir les yeux). Toutefois, la deuxième partie est très pertinente pour celles et ceux qui vivent une peine d’amour ! En fait, j’ai trouvé qu’il était plus beau encore de voir Louise se relever que de l’observer s’enfoncer dans un amour pas à la hauteur. Cette deuxième partie regorge ainsi de petits et grands moments avec sa famille et son amie Clém alors qu’on suit l’héroïne dans cette vie qui continue de tourner autour d’elle et à laquelle elle se raccroche peu à peu. Au fil du texte, elle a des révélations sur l’amour, mais aussi sur l’amitié, la famille et sa propre valeur. Le texte est parsemé de citations qui aident Louise à aller mieux et il est traversé de passages originaux qui m’ont vraiment touchée.
Bien que ce ne soit pas le cœur du roman, je dois par ailleurs mentionner que j’ai été interpelée par tout le rapport à la sexualité. En fait, Louis est le premier amant de la narratrice et Louise ne sait pas si ces gestes, ces pénétrations étranges, pas nécessairement complètes, sont la norme. Elle n’ose pas non plus en parler. Ça aurait été chouette que ce soit un peu plus creusé, toutefois, question de donner des pistes aux lecteur·rices qui pourraient se poser la même question, mais c’est déjà intéressant de voir ce genre de situation en fiction.
En bref ? Un récit d’amour, de peine d’amour et de reconstruction composé d’une suite de petits fragments qui induisent une lecture morcelée, mais vraiment prenante !
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