Londres, 1680.
Meg, fille de libraire, est passionnée de livres et d'écriture, dans un monde où les femmes écrivains sont rares et mal vues de la société.
Elle sait bien qu'à 16 ans, une jeune fille de bonne famille devrait plutôt songer à se marier et à apprendre à tenir maison plutôt qu'à perdre son temps en frivolités. Ses principales confidentes, Anne sa meilleure amie et Susannah, la femme de son père, s'en complaisent bien alors, pourquoi pas elle ?
Et pourtant, même en matière d'amour, l'écriture n'est jamais loin... Meg rêve d'épouser un libraire pour continuer à fréquenter les grands poètes de Londres et, quand Edward lui déclare sa flamme avant de partir en voyage, elle lui suggère plutôt de se laisser capturer par des pirates pour lui permettre d'écrire le récit de ses aventures. Ce qui, hélas, se produit...
Et si la plume de Meg lui permettait justement de sauver Edward, au risque de se confronter à cette société d'interdits et de hiérarchies ?
Ce roman 'réalistement historique' aborde les grands thèmes de l'écriture, du statut de la femme et de la liberté, pour des lecteurs avec un peu d'expérience. Il relève surtout, en 300 pages, un joli défi: En nous entraînant dans la passion et le dynamisme de Meg, il pose un regard sur la société du XVIIe et le statut de la femme avec subtilité et légèreté. Les descriptions sont courtes et rares et on perçoit la vie quotidienne et les coutumes au détour d'un dialogue ou d'une simple phrase.
Mon opinion
Le regard que pose l'héroïne sur le monde 'barbaresque' (l'Afrique du Nord) est un peu naïf et utopique, mais il permet de mieux lui opposer la rigidité de la société anglaise de l'époque.
Deux petits bémols:
Le début du livre m'a semblé un peu lent. Mais, passées les premières pages, j'ai adoré voir les personnages se révéler au fur et à mesure de l'évolution du roman (autant à eux qu'à nous).
Si j'ai eu, personnellement, du mal à accrocher au style d'écriture de Meg, la plume de l'auteur est un joli succès : on sent le formalisme de la langue du XVIIe siècle dans un style suffisamment moderne pour être accessible aux plus novices.
J'ai refermé le livre en me rappelant que c'est pour des petits bonheurs de ce genre que je lis ;o)
Si vous avez aimé, vous pourriez être tenté par
Les quatre filles du docteur March et
Le journal d'Adeline.
Merci aux éditions Bayard et à leur super conseiller Nicholas pour le roman!
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La jeune fille à la plume
Katherine Sturtevant
Laurence Ardouin a aimé ce livre
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