Les chroniques de Victor Pelham - La fleur mécanique

Lorsqu’il est tiré de l’orphelinat où il travaillait comme esclave sous l’emprise d’une puce rendant ses pensées personnelles impossibles, Victor découvre un monde extérieur plein de surprises. Le jeune homme n’a cependant pas le temps de visiter ce Londres des années 1800 où les avancées scientifiques sont surprenantes car, poursuivi par le Consortium, un groupe de mégalomanes qui désirent conquérir le monde, il doit faire confiance à des individus tous plus étranges les uns que les autres pour conserver cette liberté qu’il vient d’acquérir. S’il ne comprend pas pourquoi il est traqué, Victor s’interroge rapidement sur le mystère de ses origines et sur ses fabuleuses capacités d’apprentissage. C’est au fil de ses rencontres avec différents peuples qu’il prendra conscience de son importance dans le complot qui est en train de se jouer et lui-même se découvrira une quête qui n’est pas sans danger : celle de la fleur mécanique…

Entre fantasie et science-fiction, l’univers technologique de Victor Pelham est peuplé de créatures aux caractéristiques surprenantes qui côtoient les humains. Le jeune héros découvre d’ailleurs ce monde en même temps que le lecteur et sa naïveté est propice aux explications des avancées scientifiques comme aux différentes caractéristiques des peuples et monstres rencontrés. Cette qualité en plus des rebondissements nombreux et du vocabulaire assez simple permettront aux lecteurs intermédiaires de bien comprendre l’univers présenté.  

Mon avis

C’est un premier tome, mais c’est surtout le premier livre d’un jeune auteur qui a l’imagination foisonnante, mais l’écriture parfois un peu malhabile et qui aurait gagné à être un peu plus dirigé.

Commençons par le positif (d’ailleurs je dois mentionner que plusieurs de mes élèves ont dévoré ce roman et n’ont eu que des bons commentaires à lui donner, des garçons en particulier, accroché par des univers scientifique et tangible). C’est original comme univers, bien construit et débordant d’ingéniosité. Les personnages sont aussi habilement esquissés et rendus sympathiques, coup de cœur personnel pour l’épouvantail, ou antipathiques en quelques phrases. En outre, la quête qui se dessine au fil des aventures est pleine de promesses.

Pourtant… je n’ai jamais accroché. Et 605 pages quand on n’accroche pas, c’est long. D’abord j’ai trouvé que tout allait trop vite. L’aventure est ambitieuse, mais on se perd entre les différents peuples, les motivations de chacun, les monstres qui surgissent au détour d’une balade dans les airs ou dans la mer. Cependant, ce qui m’a le plus dérangée, ce n’est pas tant l’histoire que l’écriture. D’abord l’omniprésence des virgules et certaines phrases rendues asyntaxiques par leur utilisation (mais ça, c’est l’enseignante de français en moi), puis le fait que les dialogues répètent parfois ce qui vient d’être dit en narration. En outre, il arrive que Victor s’adresse au « tu Â» à un autre personnage (dont le Prince Zacharias…), puis au « vous Â» avant de revenir au « tu Â». J’ai grincé des dents…

Beaucoup de bonnes idées donc, mais plusieurs faiblesses aussi, assez dérangeantes pour me faire sourciller à plusieurs reprises et ne pas me donner envie d’aller plus loin. 

Si vous avez aimé, vous pourriez être tenté par Léviathan ou Les Pulsars. 

Merci aux éditions AdA pour le roman!