Henderson's Boys tome 1 - L'évasion

En juin 1940, alors que les Allemands sont aux portes de Paris, Marc Kilgour fuit l’orphelinat où il subit les sévices d’un cruel directeur et tente de rejoindre la capitale du pays. Paul et Suzie Clarke, eux, tentent plutôt de fuir Paris avec leur père, un Anglais, mystérieusement poursuivis par la police secrète. Leur aurait-il caché des choses? Un travail d’espionnage? Malheureusement, les réponses ne viendront pas puisque Digby Clarke est la victime d’une fusillade à Tours, laissant ses enfants avec des documents importants. Un lien se tisse toutefois entre ces derniers et Marc dans la personne de Charles Henderson…

Prologue à la série CHERUB qui explique les débuts de la société secrète durant la Deuxième Guerre mondiale, le roman présente une intrigue assez complexe qui n’a pas peur de présenter la réalité difficile de la guerre ainsi que la dure vie de certains orphelins de cette époque. Si le rythme est plus lent dans la première partie, la fin est un feu roulant de péripéties et accrochera les lecteurs à la recherche d’émotions fortes. Attention toutefois, les adultes ne font pas dans la demi-mesure et certaines scènes de violence sont assez explicites.

Mon avis

Le roman m’a été suggéré par deux de mes élèves. Pour ma part, j’avais lu seulement le premier CHERUB et, si j’ai trouvé l’écriture fort efficace, je n’ai pas eu envie d’aller plus loin. Mais bon, ils ont littéralement craqué pour la série et avaient des étoiles dans les yeux en m’en parlant. Comment résister? Surtout que l’un d’eux avait une copie à me prêter :)  J’ai donc commencé sans tarder et… j’ai accroché. Peut-être pas suffisamment pour lire toute la série en rafale, mais certainement pour en recommander la lecture à des jeunes qui aiment l’action et l’aventure.

En fait, l’ajout de l’aspect historique apporte une certaine profondeur à la machine qu’est l’univers des agents secrets adolescents. Clovis et Elliott m’avaient dit que la première partie, où le récit est divisé en plusieurs, était moins intéressante, mais ça ne m’a pas frappée, bien au contraire. Oui, elle est plus lente et plus descriptive que le reste, mais j’ai bien aimé les scènes d’orphelinat et de la fuite de Paris parce que Robert Muchamore a un grand talent d’évocation et qu’en quelques phrases il arrive à rendre toute l’ambiance d’une époque. Cela place le décor pour la suite alors qu’une poursuite s’engage et que le rythme très rapide donne parfois l’impression de regarder un film d’action.

En bref? Un roman accrocheur qui offre un aspect historique intéressant ainsi qu’une intrigue assez riche. Un bon début pour ce prologue aux CHERUB!

Si vous avez aimé, vous pourriez être tenté par Numéro 4 et Le souffle du diable.