Dans une villa reculée, le mystérieux Nicolas Mandragore a réuni quatre adolescents dont les parents sont morts violemment parce qu’ils en savaient trop. Quatre adolescents qui auraient dû disparaître aussi, mais que le mécène a préféré faire passer pour mort afin de les réunir autour de lui dans un but clair : s’intéresser aux intrigues du monde que la police délaisse pour faire payer les méchants qui s’en sortent toujours, leur proposant de poursuivre les enquêtes menées par les parents défunts de chacun. D’ailleurs, le roman commence alors qu’ils sauvent Neil de la mort, la mère de ce dernier ayant regardé d’un peu trop près les activités d’un président de compagnie pharmaceutique.
Sitôt ce nouvel agent arrivé, les Effacés doivent se mettre au travail car la sombre histoire de virus et de vaccin promet de faire des centaines de milliers de morts si personne n’agit. Les gouvernements et autorités diverses étant impliqués, seuls les protégés de Mandragore peuvent encore espérer sauver la situation et c’est en ce mettant eux-mêmes en danger qu’ils tenteront de le faire.
Roman d’aventures qui propose une brochette d’adolescents aux capacités diverses, ce premier tome de la série Les effacés offre une intrigue médico-politique au rythme intense. Les rebondissements sont nombreux et le mystère accroche le lecteur, si bien que malgré la densité de l’intrigue les lecteurs intermédiaires pourront y trouver leur compte.
Mon avis
J’ai eu beaucoup de plaisir à lire ce roman, vraiment. D’abord parce que, si on pense à Cherub à cause des adolescents agents secrets, il m’a semblé que l’univers des Effacés était un peu plus crédible, notamment à cause d’une certaine fragilité des personnages. Il y a aussi l’aspect « suivi » de la série qui s’annonce, chacun des protagonistes ayant sa propre quête à résoudre, et Nicolas Mandragore étant un immense pivot narratif à lui seul. J’ai l’intuition que je ne suis pas au bout de mes surprises! D’ailleurs, la fin du premier tome ne donne que l’envie de sauter dans le deuxième!
En outre, le narrateur externe permet de suivre les cellules d’action, tant du côté des agents de Mandragore, séparés en deux groupes, que de ceux des « méchants », offrant une perspective intéressante du problème et faisant monter la tension. Parlant de méchant, Amadieu est parfois un peu gros dans ses psychoses, mais en même temps il possède différentes facettes et permet donc d’offrir beaucoup de matière.
En bref? Une intrigue rapide et efficace qui tourne autour du monde pharmaceutique et met de l’avant des adolescents dignes d’intérêt, tant par leurs capacités que par leur fragilité. Attention à la dépendance!
Pour lire un chapitre bonus sur l'effacement de Neil, c'est ici!
Pour lire l'entrevue que Bertrand Puard m'a accordée, c'est ici !
Si vous avez aimé, vous pourriez être tenté par Le souffle du diable et Amnesia.
Merci aux éditions Hachette pour le roman!
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