Mirabella a seize ans et un trouble du déficit de l’attention avec hyperactivité que ses parents n’ont jamais voulu traiter avec du Ritalin, préférant endurer les gaffes de leur adolescente ainsi que son besoin incessant de courir. Dans son petit village de St-Fabien-sur-Mer, l’adolescente dépense donc son énergie sur les bancs de sable et en forêt. Ce n’est pas pour rien que le beau William, chef de l’équipe de course, l’a remarquée et tente de la séduire pour l’amener à faire partie de l’équipe de l’école… mais si Mirabella succombe au charme du jeune homme et à la vague d’hormones qui la submerge en sa présence, elle se rend bien compte que ce n’est pas vraiment de l’amour. Et si quelqu’un d’autre dans son entourage se révélait subitement être un prince charmant? Alors que tout change en elle, Mirabella commence à voir les autres sous un autre jour.
Roman réaliste, Course, amour et raviolis traite des amours à l’adolescence sous un angle nouveau, présentant une héroïne atteinte d’un TDAH et donc très impulsive et active! La trisomie 21, la dépression et la vieillesse sont aussi des thèmes abordés dans le livre. L’écriture est fluide et peut convenir aux lecteurs intermédiaires.
Mon avis
J’ai été attirée par l’aspect hors de l’ordinaire de cette intrigue mettant en vedette une héroïne atteinte de TDAH et j’avoue que je n’ai pas été déçue. En effet, ce roman présente une belle histoire touchante qui est construite avec de la moelle autour de l’os! Oui, il est question d’amour et d’adolescence, mais le TDAH de l’héroïne (et sa façon surprenante de le gérer) apporte un plus, tout comme le décor familial désopilant (mention spéciale à ce père qui jette les murs par terre pour le plaisir et à la poule comme animal domestique) et le thème de la dépression, traité sur le tard, mais pourtant avec beaucoup de sensibilité.
Je dois dire qu’au bout d’une centaine de pages j’ai eu peur, croyant voir de grosses ficelles blanches entre les lignes. Trop gros, trop cliché, trop évident. Mais si mes présomptions se sont révélées vraies en partie, elles ont aussi été malmenées par la vie qui passe dans ce roman et ne se laisse pas mettre de côté pour une simple histoire d’amour.
Et puis j’ai pleuré… Eh oui! Parce que c’est beau, parce que c’est triste, parce que les personnages se démènent avec qui ils sont et ce qu’ils attendent d’eux-mêmes, avec la réalité pas toujours évidente et avec la maladie.
En bref? Un roman vivant et touchant qui présente des réalités parfois difficiles que les personnages abordent avec toutes les couleurs de leur personnalité!
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Une carte sans légende.
Merci aux éditions Vents d'Ouest pour le roman!
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Course, amour et raviolis
Sandra Dussault
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