Le cri

Alexia et Maude étaient amies au primaire, mais à leur arrivée au secondaire elles se sont éloignées. Alors qu’Alexia s’est fait de nouveaux amis, Maude est devenue une paria, la tête de Turc préférée de Sabrina et de sa clique. D’ailleurs, alors qu’elle entre dans les bonnes grâces de celle qui est qualifiée de Reine de la Ruche, Alexia se rend compte de tout ce qu’ils font pour rendre la vie impossible à Maude. Et elle s’en éloigne davantage pour ne pas subir le même sort, malgré les avertissements de sa mère, malgré la voix de sa conscience…

Le cri est un très court roman réaliste qui aborde le thème de l’intimidation sans détour et sans gants blancs. Écrit au « je », il se concentre sur les moments importants qui ont mené à un drame et est accessible à tous les lecteurs malgré les nombreuses ellipses.

Mon avis

Quel texte… Pas un mot de trop, pas de « quotidien » inutile. Juste une suite d’événements qui pourraient paraître banals, mais qui sont en fait des moments cruciaux de l’histoire et qui nous mènent, tambours battants, vers ce cri annoncé dans le titre. Ces ellipses font en sorte que la lecture prend la forme d’un coup de poing, ne laissant pas au lecteur le temps de respirer, de se remettre. J’ai pensé à l’excellent Johnny en lisant ce roman, mais Le cri a l’avantage pour les lecteurs d’ici d’être ancré dans la réalité québécoise et dans l’univers des jeunes avec Facebook, cellulaires et compagnie. Vraiment, c’est, avec Le coup de la girafe qui m’a aussi profondément marquée, un roman à lire et à faire lire.

En bref? Un coup de cœur, une œuvre dérangeante portée par une plume juste et directe.   

Si vous avez aimé, vous pourriez être tenté par les autres titres mentionnés dans ce billet, Johnny et Le coup de la girafe.