Treize - Seul dans la tourmente

Si c’est le troisième tome d’une série se déroulant dans la petite ville de St-Dominique, il n’est pas nécessaire d’avoir lu les autres pour attaquer celui-ci.

La veille de Noël, alors que sa famille réunie l’attend, Nathanaël recherche dans la neige le chien des voisins dont il doit s’occuper durant leur voyage. L’adolescent profite de ce moment pour se remémorer tous les événements de l’automne qui ont mené à un drame et l’ont plongé dans un état amorphe. Envoyé dans un Collège privé où il ne connaissait personne en septembre, le jeune garçon s’est rapidement fait des amis, contrairement à ce qu’il appréhendait, et même une copine! Mais sa popularité se heurte aux plans machiavéliques de Phoebe et commence la descente aux enfers. Alors qu’une tempête de neige fait rage et que ses espoirs de retrouver le chien diminuent de minute en minute, Nathanaël sombre dans un délire et pourrait bien ne pas s’en sortir…

Roman majoritairement réaliste, mais avec une touche de fantastique dans le délire du personnage principal, Seul dans la tourmente aborde les thèmes de l’entrée au secondaire, de la popularité et de l’intimidation. Le vocabulaire est accessible, les chapitres assez courts et le tout conviendra aux jeunes lecteurs de 11-12 ans qui se reconnaîtront dans le personnage de Nathanaël.

Mon avis

Mon souvenir était que le premier tome de cette série, L’étrange Monsieur Lombardi, s’adressait à un public assez jeune et ne m’avait pas vraiment accrochée. J’ai donc mis un certain temps avant de me décider à le lire, mais comme l’action est située la veille de Noël, je me suis dit que c’était de saison. Et j’ai été agréablement surprise! En effet, Seul dans la tourmente aborde de façon très réaliste l’entrée au secondaire et la volonté de se faire accepter. Il est ainsi question des gestes que l’on peut poser pour impressionner les autres et dont on ne mesure pas les conséquences, des actions que l’on peut faire sans qu’elle nous ressemble et du sentiment de culpabilité qui reste, après, quand tout éclate. 

La construction de l’intrigue est intéressante, l’idée de la veille de Noël durant lequel le personnage cherche le chien de son voisin et profite de l’occasion pour revenir sur son année. Je suis toutefois moins convaincue par l’aspect fantastique avec le clown qui rend le personnage un peu fou. Je comprends l’idée, mais j’ai eu l’impression que cela s’étirait inutilement et ça m’a fait décrocher à quelques reprises. En effet, comme il y a un suspens de créé autour de l’histoire de l’école, les pages se tournent rapidement dans l’attente de découvrir ce qui a pu se passer de si terrible et les passages au présent m’ont semblé un peu longs.

En bref? Un roman qui présente bien les dangers de la volonté d’être populaire, une intrigue efficace qui garde le lecteur captif malgré quelques longueurs. 

Si vous avez aimé, vous pourriez être tenté par C comme catastrophe et Le garçon qui voulait courir vite. 

Merci aux éditions Hurtubise pour le roman!