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Le héros du récit est différent et il subit les coups bas d’une bande de garçons de plus en plus hardis. S’il est soutenu à l’école par son amie Sarah, il ne l’est pas du tout à la maison. Son père, celui que le héros voudrait tellement voir lui donner une marque d’affection, un signe de soutien, lui répète chaque fois qu’il rentre couvert de boue, les joues bleuies par les coups, qu’il doit cesser de se laisser faire et se défendre comme un homme, un vrai. Mais voilà, le jeune héros n’a pas l’impression d’être le genre d’homme que son père voudrait…

Antoine Dole met en scène un jeune adolescent de treize ans homosexuel dans ce roman où il est question de la souffrance que cause le déni et de l’importance de se voir aimer par les êtres qui nous sont chers. Le très court roman est un coup de poing servi par un langage dépourvu de fioriture et accessible à tous les lecteurs.

Mon avis

Ma première rencontre avec Antoine Dole a été avec Je reviens de mourir, un roman qui m’a laissée sans voix, mais sur lequel je me suis posé des questions quant au public cible, si bien que j’ai publié ici une entrevue avec l’auteur et l’éditeur plutôt qu’un simple billet. J’étais donc bien curieuse de découvrir ce nouveau texte et je dois dire que j’ai été soufflée de nouveau.

« Papa m'a dit cent fois qu'un garçon, ça règle ses comptes tout seul, que ça doit savoir se débrouiller, « comme un homme » il a dit. […]Je bredouille, je tremble, parce qu'à force, j'ai l'impression qu'il est de leur côté. Pas du mien. »

Dans une société qui se veut de plus en plus ouverte, mais qui est encore pleine de non-dits et de préjugés, À copier 100 fois est un récit nécessaire. . Il est question d’intimidation, oui, et les scènes qui montrent les méchants à l’œuvre sont crues, mais il est d’abord question du lien entre le père et le fils. Des attentes du premier et de l’espoir du second. Il est question d’homosexualité refoulée parce qu’incomprise et c’est une histoire courte qui serre le ventre et m’a laissée tendue tout au long du récit.

Si j’ai reproché à Je reviens de mourir une violence trop brusque pour être bien acceptée, j’ai trouvé ici une écriture tout aussi puissante, mais avec une pudeur qui rend le personnage principal d’autant plus attachant. Vraiment, un roman à lire et faire lire. 

Si vous avez aimé, vous pourriez être tenté par Boy's don't cry et Johnny

Merci aux éditions Sarbacane pour le roman!


Billet corrigé par Antidote 9 juste avant d'être publié par Sophie le 20 février 2013.

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madam'bib (22.02.13 à 20 h 01)

un vrai coup de poing, des mots qui font mouche, à mettre entre toutes les mains celles des parents comme celles de tant de jeunes qui souffrent, qui se cherchent, qui cherchent les mots qui apaisent et qui ne viennent pas ...

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