Coldtown

Dans un futur rapproché, les vampires sont sortis de l'ombre et les épidémies ont forcé les dirigeants de l'Amérique à créer des zones de quarantaine, appelées Zones froides,  afin de les contenir. Quand Tana se réveille le lendemain d'une fête particulièrement arrosée et qu'elle se rend compte qu'elle est la seule vivante dans la maison si on oublie son ex-petit copain infecté et un vampire entravé qui demande son aide, son univers bascule. En effet, son seul choix est donc d'amener Aidan à Coldtown afin qu’il n’infecte personne d’autre et, ne pouvant se résoudre à laisser le vampire Gavriel aux mains de ceux qui attendent derrière la porte que la lumière soit assez basse pour venir le tuer, elle le sauve aussi, faisant fi de toute peur de se faire mordre à son tour. Sauf qu'elle ne se rend pas compte qu'elle amène ainsi le loup dans la bergerie...

Roman fantastique mettant en vedette des êtres avides d'hémoglobine, Coldtown surfe sur la vague des romans de vampires, mais s’éloigne de la douce romance de Twilight pour présenter un monde plus cruel et sanguinaire qui rappelle celui de True Blood. Abordant les thèmes de la résilience, du pardon et de la vengeance, Holly Black présente une intrigue riche en rebondissements qui pourra plaire aux lecteurs intermédiaires et avancés.

Mon avis

La couverture m’a intriguée, tout comme la prémisse avec ces Zones froides où les humains enferment les vampires afin d’éviter les épidémies. Dès le départ, la scène du réveil de Tana dans une fête qui a, vraiment, mal tourné captive et l’écriture fluide d’Holly Black nous entraine rapidement dans cette aventure un peu folle, mais aussi un peu décousue.

Côté positif, j’ai trouvé intéressant de voir les vampires complètement adaptés à notre monde d’hypercommunication. Ils se filment, bloguent, tweetent et sont ainsi les nouvelles célébrités dont les adolescents sont accros. Tana est cependant imperméabilisée devant ce phénomène à cause d’un événement traumatisant dans son enfance et cette coupure est pertinente parce qu’on comprend que ce n’est jamais cette envie des caméras et du danger qui l’attire, mais bien, vraiment, son côté pragmatique, Tana tentant sans cesse de trouver des solutions pour sauver son entourage, même si cela signifie offrir son cou aux vampires l’entourant.

Côté déception, si j’ai aimé l’écriture rugueuse d’Holly Black et sa façon de ne pas protéger ses personnages à tout prix, j’ai aussi trouvé que certaines scènes étaient inutilement violentes. Par ailleurs, je n’ai jamais compris l’attachement de Tana pour Aidan et certaines de ces actions héroïques sont vraiment trop tirées par les cheveux pour être crédibles, même dans un roman de vampires.

Le plus? C’est un roman unique, sans suite prévu, ce qui est assez rare pour être souligné !

Merci à Hachette pour le roman!