Le joyau

Dans le monde où vit Violet Lasting, la société a été divisée en castes. Bien qu’elle fait partie du Marais,  la plus pauvre, Violet se voit offrir une éducation ainsi qu’un grand confort parce qu’elle a été nommée Mère-Porteuse à cause de ses talents particuliers. À la fin de sa formation, la jeune fille devient le lot 197 et est vendue aux enchères à une riche famille du Joyau, cercle des nobles, afin de pouvoir porter l’hériter d’une grande famille. Possédant de grands pouvoirs, l’adolescente est achetée par une Duchesse pour qui trahison, humiliation et cruauté n’ont plus de secret. Violet devra s’endurcir pour survivre dans cet univers où elle n’est finalement qu’un écrin parmi d’autres…

Roman dystopique dont le style rappelle celui de la série La Sélection, Le Joyau met en scène une jeune femme aux multiples talents qui voit son destin lui échapper. Abordant les thèmes de la procréation manipulée et du commerce d’humains, Amy Ewing a écrit un récit accessible aux lecteurs intermédiaires.

Mon avis

Jouant avec les concepts de la beauté et de la richesse, Amy Ewing utilise un univers dystopique pour écrire une intrigue qui mêle manipulations diverses et guerre de succession et qui n’est pas sans rappeler La sélection pour les descriptions des robes et Hunger Games pour toute la préparation à la vente aux enchères ainsi qu’aux manigances du préparateur. Comme tout premier tome, il y a plusieurs passages plus lents dans Le Joyau afin que l’auteure puisse mettre l’univers en place, mais les rebondissements sont aussi nombreux et l’écriture est fluide.

Si Amy Ewing va dans des zones intéressantes avec l’idée des Mères Porteuses et tout le rapport à l’esclavage, Ash offrant d’ailleurs un pendant masculin à Violet avec son rôle de Compagnon, et qu’on peut aussi voir dans son histoire une critique de la société, le tout est noyé dans le chiffon, les décors et les découvertes amoureuses de Violet. L’impression générale est donc que l’auteure reste en surface. Par ailleurs, l’héroïne est un peu décevante. Elle est loyale et attachée à sa famille, touchante dans son envie d’aider cette dernière, mais elle manque de volonté propre, voulant se révolter sans le faire, attendant sans arrêt que les autres décident pour elle. Heureusement, d’autres personnages sont intéressants, comme le cercle des nobles qui semblent receler encore bien des secrets ainsi que le fils de la Duchesse, Garnet. Espérons que nous le verrons davantage dans la suite !

Merci à la maison d'édition Robert Laffont pour le roman !