La puanteur des morts

 
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Nouvelle-Orléans, 1861. Quand une esclave noire est retrouvée morte, des symboles vaudous gravés dans sa chair, le Cap’taine Hube soupçonne déjà qu’il n’a pas affaire aux habituelles violences de ce coin sombre de la ville. C’est d’abord vers la prêtresse Marinette Amande qu’il se tournera pour comprendre la signification du vévé, tout en sollicitant l’aide de deux jeunes garçons, Tilmond et Sauterelle, et d’un joueur de cartes invétéré pour obtenir des informations.

Malgré les bâtons dans les roues que lui met son patron, davantage désireux de plaire aux riches propriétaires de plantation que de résoudre le meurtre d’une esclave noire, Cap’taine Hube poursuit son enquête, encore plus résolu lorsque de nouveaux cadavres s’ajoutent…

Installant son intrigue en 1861, alors que l’ombre de la Guerre de Sécession plane et que les tensions sont à leur comble, Camille Bouchard a tissé ici un roman historique particulièrement relevé qui, s’inscrivant dans les mêmes décors que son précédent roman, Nouvelle-Orléans, peut se lire indépendamment. Attention, l’auteur rend la cruelle réalité de l’époque avec de nombreux détails et s’adresse aux lecteurs avisés.

Mon avis

Après le roman Nouvelle-Orléans, finalistes pour le prix du Gouverneur Général et le Prix jeunesse des libraires, Camille Bouchard retourne dans cette ville haute en couleurs de la Louisiane, faisant revivre certains de ses personnages dans une toute nouvelle aventure qui met cette fois en scène un enquêteur.

En fait, mis à part Marinette Amande, la plupart des autres personnages du précédent roman ne font qu’une apparition dans l’enquête du Cap’taine Hube. Cette dernière est complexe, nourrie au compte-goutte par les indices trouvés par l’équipe, ainsi que par le témoignage de la jeune Dalinia, fragmenté entre les chapitres.

Avec une écriture visuelle et odorante grâce aux descriptions précises qui, sans être trop lourdes, font en sorte de transporter le lecteur dans les scènes décrites, l’auteur est au sommet de son art, divertissant autant qu’il informe. Publié dans la collection Magellan, qui s’adresse à des lecteurs avisés et avertis, ce roman n’est pas édulcoré et certaines scènes, très crues, peuvent déranger. On sait toutefois comment l’auteur a le souci du détail et que sa reconstitution de l’époque est fidèle, ce qui rend la lecture d’autant plus percutante. Je suis bien heureuse de ne pas avoir connu cette époque!

Merci à Québec Amérique pour le roman et à Pierre-Alexanbre Bonin pour la révision du billet!

Billet corrigé par Antidote 9 juste avant d'être publié par Sophie le 28 février 2017.

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La puanteur des morts
Camille Bouchard
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