Antonin est un enfant adopté. Abandonné par des parents abusifs quand il avait six ans, le garçon a été accueilli par une famille aimante avec qui il a développé de forts liens, surtout avec celui qui est devenu son frère, Charles. Mais Antonin est hanté par les souvenirs de son enfance et a peur de décevoir ses parents adoptifs s’il leur révèle qui il est vraiment. Parce qu’il est un artiste prodigieux, oui, mais il est aussi gay. Et quand il rencontre William, c’est comme si l’univers explosait. Incapable de jongler avec toutes les facettes de sa vie, Antonin a l’impression que sa seule option est de mourir…
Poursuivant la collection Kaléidoscope qui comprend déjà Adam et James, Samuel Champagne s’intéresse cette fois aux thèmes de l’adoption, de l’art et des blessures de l’enfance qui rongent l’adolescence et à l’adoption. Écrit dans une langue accessible, le roman s’adresse aux adolescents avisés, notamment parce qu’il y est aussi question de suicide.
J’aime beaucoup la collection Kaléidoscope parce que, si tous ces personnages principaux sont homosexuels ou bisexuels, ce n’est pas le centre des récits. Avec Adam il était question de famille nombreuse, avec James de passion pour le sport et avec Antonin, c’est tout le stress post-traumatique créé par un évènement dramatique de l’enfance qui est abordé. Oui, le fait qu’il soit homosexuel a un impact énorme sur sa vie, mais ce n’est pas juste ça dont il est question et le passé d’Antonin occupe une large place dans le récit, notamment parce que Samuel Champagne glisse de nombreux flashbacks dans son texte. Au fil du récit, le lecteur comprend donc toute l’horreur vécue par Antonin et saisit mieux ses difficultés à s’affirmer dans le présent, même s’il est dans une famille aimante, qui aurait toutes les chances d’accepter son orientation sexuelle.
Un autre roman de Samuel Champagne qui touche sa cible!
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