Chiens de rue

 
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Sophie a apprécié ce livre

Marc est un solitaire. Alors qu’il se promène dans la ville un soir, il est témoin d’un viol. Peu courageux, il assiste au crime, incapable d’aller s’interposer, et traine ensuite cette culpabilité avec lui. Jusqu’à sa rencontre avec Nina, qui lui montre que la confiance peut faire basculer les choses. Dès lors, Marc change et le frondeur qu’il est devenu attire l’attention de Ginger, un autre solitaire qui semble toujours posséder plein d’argent. À ses côtés, Marc entre dans l’univers des gangs de rue…

Les éditions Héritage proposent une expérience de lecture tout à fait différente avec cette série constituée de 10 courts épisodes de vingt-cinq pages chacun qui se veulent construits comme des « pages turners ». Avec un vocabulaire accessible et des phrases brèves, Laurent Chabin peut rejoindre tous les lecteurs, mais le propos vise les adolescents avisés !

Mon avis

On pense tout de suite à la défunte (et fabuleuse) collection Epizzod de la courte échelle (Pavel, les Allergiks, Rock & Rose, (K), Psy malgré moi) en découvrant cette nouvelle proposition : une histoire divisée en brefs feuilletons, accrocheuse, rythmée. Mais là où la Courte Échelle visait un public assez jeune, les éditions Héritage ciblent quant à euxdes adolescents plus matures, ce qui se ressent dès les premières pages, quand Marc est le témoin passif d’un viol. La scène n’est pas graphique, loin de là, et est nécessaire pour l’évolution du personnage, mais elle surprend et envoie tout de suite un message : pour lecteurs avisés ! La suite donne par ailleurs raison à cette prémisse puisqu’il est question de trafic de crack et de gang de rue, un sujet assez dur. On vise donc un public plus mature, en lui offrant une série accrocheuse avec des thèmes corsés, traités avec réalisme et ancrés dans la réalité de Montréal. C’est la marque de fabrique de Laurent Chabin de situer ses intrigues dans ses quartiers préférés de la métropole et c’est encore le cas ici, alors qu’on peut prendre suivre sur une carte le déroulement de l’action (carte que formeront d’ailleurs les dix couvertures réunies).

Côté écriture, les phrases sont courtes, efficaces, les descriptions réduites au strict nécessaire. Si ça permet d’entrer dans l’action rapidement, ça fait aussi en sorte qu’on manque de prise sur les personnages. J’ai lu les trois premières parties et j’ai encore l’impression que Marc manque de substance, sans parler des personnages secondaires, assez minces. Nina passe en coup de vent, Ginger est insaisissable, les parents sont quasi absents. L’intrigue est toutefois efficace et accrocheuse, si bien que j’ai hâte de voir la direction qu’elle prendra alors que la fin de ce troisième livre nous laisse avec un suspens prometteur. À suivre, donc !  

Merci aux éditions Héritage pour le service de presse!

Billet corrigé par Antidote 9 juste avant d'être publié par Sophie le 3 mars 2020.

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Chiens de rue
Laurent Chabin
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