Mile 81

Billet rédigé par Geneviève Bossé, enseignante.

Pete Simmons, encore une fois, est mis de côté par son frère. Comme il aimerait le suivre dans ses aventures et faire comme les grands! Faisant fi de l’ordre de son ainé de rester à la maison, Pete se dirige plutôt vers l’aire de repos abandonnée au mile 81 de l’autoroute I-95. Ces bâtiments désaffectés étant souvent visités par des bandes de jeunes,le garçon y déniche entre autres une bouteille de vodka. Après quelques gorgées, il s'allonge et s'endort, sans réaliser que la voiture maculée de boue à quelques dizaines de mètres où il se trouve est machiavélique.

Pour sa part, croyant à un conducteur en détresse, Doug Clayton s’engage sur la voie d’accès qui mène au bâtiment. Il commet l’erreur de s’approcher du véhicule et c’est à ce moment qu’il disparait, carrément englouti par la voiture. L’horreur ne fait que commencer…

Ce court roman de 122 pages se lit d’un seul trait. Constituée de six chapitres, l’intrigue ne s’essouffle pas, au contraire. Attention, sans être explicites, certaines scènes laissent sous-entendre une certaine violence dans la disparition de chacun des conducteurs. Pour un public avisé !

L’avis de Geneviève

Ce huitième titre de Stephen King à être publié dans la collection Wiz, chez Albin Michel, est en parfaite continuité avec les précédents. Avec Mile 81, le fantastique se mélange de façon efficace avec l’horreur, et ce, dès les premières pages. Le point fort du roman est sans contredit sa construction : chacun des chapitres présente un conducteur de voiture qui doit faire face au véhicule stationné dans la voie d’accès. Dans, celui consacré à la famille Lussier,le suspense monte d’un cran. Les deux gamins laissés à eux-mêmes laissent craindre le pire. La peur et la détresse contribuent à l’atmosphère et on croise les doigts pour que tout se termine bien.

Du côté de l’écriture, on retrouve les descriptions évocatrices qui permettent de facilement imaginer cette voiture mangeuse d’hommes. Il suffit de fermer les yeux quelques instants pour entendre les sinistres sons qui accompagnent chaque mouvement de la voiture. Le roman saura combler ceux et celles qui aiment les histoires de Stephen King qui, selon ses dires dans Note sur Mile 81 demeure un de ses récits préférés!

Merci aux éditions Albin Michel pour le service de presse!