Cette adaptation du roman du même nom raconte l’histoire complète du premier tome de la série, Enid. En fait, les sœurs de la Vill’Hervé, une vieille bicoque perchée sur le bout d’une falaise, ne sont pas quatre, elles sont cinq. La plus âgée, Charlie, a pris la place de l'adulte dans cette fratrie dont les parents sont morts deux ans auparavant.
Les cinq soeurs Verdelaine vivent donc dans la Vill'Hervé, une vieille bicoque perchée sur le bout d'une falaise, qui abrite, outre les humains, deux chats, un rat, une chauve-souris par intermittence, un gnome des toilettes et plus encore. C'est une belle folie que la vie dans cette maison qui abrite, outre les humains, deux chats, un rat, une chauve-souris par intermittence, et plus encore et le lecteur peut suivre le quotidien des soeurs durant une année complète, année durant laquelle chacune vivra plusieurs aventures.
Le scénario de la bande dessinée, cosigné par Cati Bauer et Malika Ferdjoukh, respecte l’esprit de vie de famille et de complicité des sœurs Verdelaine et les dessins contribuent à cette atmosphère très féminine. Ceux-ci sont faits à la plume et les couleurs en aquarelle, donnant un aspect très libre aux cases qui ne sont pour la plupart pas délimitées clairement. C’est d’ailleurs une des difficultés de cette adaptation, que cette belle liberté dans la délimitation des cases et dans leur positionnement puisqu’il est parfois complexe de savoir où regarder pour suivre l’action.
Mon avis
Cati Baur rend bien l’atmosphère que j’avais imaginée dans ma tête lors de ma lecture des romans de Malika Ferdjoukh. Je nesuis pas friande de ce style de dessins habituellement et j’ai été un peu perturbée par le fait que le texte, la narration comme les dialogues dans les phylactères, soit écrit avec une police de traitement de texte, mais je dois dire que son soin du détail rattrape le tout. Cati Bauer a su rendre les ambiances et les liens entre les personnages. Sa façon de dessiner les parents est d’ailleurs ingénieuse et tout à fait dans le ton. En fait, dès les premières pages, dans les dessins de la Vill’Hervé elle-même, on sent un amour de l’histoire dans les images soignées et on a l’impression que les dessins ont été réfléchis. Parlant de réflexion, l’ajout d’un petit mot de Malika Ferdjoukh à la fin de la bande dessinée sur les raisons pour lesquelles elle a accepté de confier son texte à Cati Bauer et sa propre inspiration pour les personnages est vraiment un plus!
Je pense toutefois que cette oeuvre est un peu cadeau pour celles qui ont raffolé des romans, mais qu’elle peut être difficile à aborder et comprendre quand on ne connait pas déjà les sœurs Verdelaine étant donné la pluralité des intrigues.
Je serais bien curieuse d’avoir l’avis de quelqu’un qui découvre l’univers de la Vill’Hervé par cette bande dessinée d’ailleurs!
Attention, le deuxième tome, Hortense, est publié chez Rue de sèvres. À découvrir ici !
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Je l'ai commandé :)
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