Attention, cette bande dessinée est la deuxième de la série. Ne gâchez pas votre plaisir et commencez par la première: Enid !
Hortense est l’effacée, celle qui ne sait pas trop comment prendre sa place au milieu de la fratrie ou dans la vie. Mais au contact de Muguette, jeune voisine malade qu’elle rencontre sur la falaise, et de Zoltan Lermontov, un prof de théâtre pour le moins excentrique, la timide Hortense en surprendra plus d’un.
En parallèle, Charlie jongle avec les comptes à l’approche de Noël, Geneviève a de plus en plus de difficulté à mentir au sujet de la boxe et Bettina tombe amoureuse d’un vendeur de glace au physique peu avantageux, de quoi remettre en question toute sa personne…
Dans ce deuxième tome de l’adaptation en bande dessinée du roman Quatre sœurs, il est question du cancer avec l’apparition de Muguette, du rapport à la beauté avec l’histoire de Bettina et du trac avec Hortense. Plus facile à lire que le premier tome grâce à une édition de plus grand format chez Rue de sèvres, Hortense convient à tous les lecteurs et peut attirer les ados comme les adultes.
L’adaptation d’un roman en bande dessinée n’est pas toujours aisée et ce n’est pas parce qu’on a adoré l’un, souvent encore moins, qu’on aimera l’autre. Toutefois, il existe des adaptations particulièrement réussies, qui sans reprendre l’histoire avec tous ses détails, arrivent à en rendre l’ambiance et à donner l’impression après la lecture d’avoir rencontré des personnages extraordinaires à leur façon. C’est le cas ici.
Côté illustrations, Cati Baur a style un peu brouillon qui correspond très bien à l’écriture et qui donne cette impression d’intemporalité, mais les cases sont inégales. Certaines sont magnifiques, d’autres semblent moins travaillées sur le plan des visages, du coup on perd un peu l’expressivité. J’ai aussi été parfois dérangée par l’aspect plus âgé des filles, en particulier de Geneviève.
Côté histoire, si le deuxième tome s’attarde plus à Hortense et à sa timidité, c’est l’histoire de Bettina qui m’a particulièrement accrochée. J’ai aimé la détester dans le premier livre, mais ici on la découvre plus humaine, on voit ses failles, ses doutes, et c’est terriblement juste comme portrait.
En bref? Une adaptation réussie qui rend très bien l’ambiance de la Vill’Hervé et donne envie de se replonger dans la première BD et dans la série de livres au complet!
Merci à Rue de Sèvres pour la BD !
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