Mathilde ne comprend pas. Pourquoi les autres ont une personnalité pétillante, des caractéristiques dignes d’admiration, des passions dévorantes et pas elle ? Isolée dans son école secondaire, sans amitié enthousiasmante, Mathilde se sent grise. Et sa mère a beau la couvrir de compliments, Mathilde n’y croit pas. Après tout, les mères, ça ment, non ?
Court récit psychologique abordant l’unicité et la quête de soi, Comme un popcorn à retardement peut rejoindre tous les lectorats.
Je le dis d’entrée de jeu, la couverture m’a complètement bloquée. Comme si elle était trop enfantine pour le propos suggéré par le résumé arrière. Peut-être aussi parce que c’est moins mon genre. Bref, j’ai boudé mon plaisir jusqu’à ce que je me rende compte que le roman était finaliste pour le Prix Espiègle, dont j’admire toujours les sélections. Je me suis donc lancée et je n’ai pas été déçue du tout.
En fait, Nadine Descheneaux renoue avec la plume douce et vulnérable que j’ai rencontrée dans Dernier départ vers l’ailleurs et propose un récit où il ne se passe en apparence rien, à propos d’une héroïne presque transparente aux yeux des autres, mais où pourtant tout se passe, se crée. Elle met ainsi en lumière une adolescente qui se cherche à travers les couleurs des autres et trouvera sa place à sa manière, quand vient le temps, dans un endroit inattendu. C’est une lecture sensible, parfois poétique, qui invite à accepter ce qui est et à attendre. Même si « le popcorn » n’éclate pas quand on le veut.
En bref ? Voici un roman à laisser trainer, question qu’il tombe entre les mains de celles et ceux qui restent parfois derrière et qui se demandent si un jour, ils éclateront à leur tour.
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