Lorsque Jacob était encore un gamin, il était fasciné par les histoires de son grand-père qui lui parlait d’enfants aux dons spectaculaires vivant dans une maison isolée à l’autre bout du monde. En vieillissant, et malgré les photos surannées que son grand-père lui servait comme preuve de ses histoires, Jacob a arrêté de croire… jusqu’au jour où son aïeul meurt dans d’atroces souffrances, attaqué par ce que l’adolescent voit comme un terrible monstre. Considéré comme fou lorsqu’il raconte ce qu’il a vu à son entourage, Jacob est pourtant persuadé que les histoires de son grand-père n’étaient finalement pas si folles et il part sur la piste de ces enfants particuliers grâce aux dernières paroles du mourant : le 3 septembre 1940, la boucle, l’Oiseau… Récoltant les indices et entrainant son père sur l’île de Cairnholm, Jacob trouvera bien plus qu’une simple légende et découvrira qu’il a, lui aussi, quelque chose de particulier.
Écrit à partir de photographies que l’auteur a découvertes dans des brocantes et collections personnelles diverses, ce roman présente un graphisme qui aide tout de suite à créer une ambiance inquiétante. Débutant dans le monde réel que nous connaissons, l’intrigue sombre peu à peu dans le fantastique et entraine le jeune héros tout comme le lecteur en 1940 alors que la Deuxième Guerre mondiale fait rage et que les différences ne sont pas très bien tolérées. Cette notion de différence est d’ailleurs au cœur du premier tome de ce qui s’annonce comme une série. Si l’intrigue est dense et le roman assez long, les images apportent un plus qui pourrait permettre aux lecteurs intermédiaires d’accrocher au récit.
Mon avis
Les droits de ce roman ont d'ores et déjà été achetés par Tim Burton et je ne suis pas surprise de savoir que le cinéaste, reconnu pour son imaginaire débridé, ait mis la main sur cet univers pour le moins étrange. La page couverture donne le ton et le graphisme participe à cette impression de lire un roman dangereux, dont les protagonistes pourraient sortir des pages et envahir notre réalité ou encore nos cauchemars.
Si j’ai parfois trouvé que le récit s’étirait, je dois dire que l’univers créé est captivant et que j’ai vraiment aimé la mise en place des éléments qui donne l’impression au lecteur de perdre pied en même temps que Jacob découvre une autre réalité. Ces enfants particuliers et Miss Peregrine sont aussi fort sympathiques et attachants, malgré leur côté un peu terrorisant par moment. Un livre à découvrir, assurément !
Si vous avez aimé, vous pourriez être tenté par La Zone et 16 Lunes.
Merci aux éditions Bayard pour le roman!
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Comment as-tu trouvé la fin? J'ai personnellement eut l'impression que c'était plutôt un début qu'une fin, comme si tout le livre n'avait été qu'une introduction. J'ai également fini par trouver que les cartes-postales, qui m'enchantaient au début, finissaient à la longue par être lourde à porter narrativement. Un peu comme les histoires que l'on écrit au primaire et dans lesquels on a une liste de mots à inclure.
Cela dit, j'ai tout de même aimé.