L'étrange vie de Nobody Owens

Par une terrible nuit, un bambin échappe par miracle à l’assassinat de sa famille et au Jack lancé sur sa piste. Protégé par un couple de fantôme sur le moment puis adopté officiellement par M. et Mme Owens, celui qui est nommé Nobody grandit dans le cimetière, guidé par Silas, son mystérieux tuteur. S’il est heureux au milieu de ceux qu’il considère comme sa famille, Bod est aussi attiré par l’extérieur, mais le Jack rôde toujours et souhaite sa mort plus que tout...  

Roman fantastique, L’étrange vie de Nobody Owens entraine le lecteur dans un où action et sentiments s'entremêlent, le tout avec une touche de poésie mise en valeur par les illustrations de  Dave McKean qui peuvent donner une touche plus enfantines, mais s'inscrivent très bien dans le récit. Abordant les thèmes de  l’entraide, de la famille et de la vengeance, Neil Gaiman offre une histoire riche qui est accessible aux lecteurs intermédiaires.

Mon avis

J'ai souvent vu L'étrange vie de Nobody Owens sans jamais le lire, aussi j'ai profité de sa réédition pour découvrir cet univers surprenant et j'en sors ravie. Il faut dire que Neil Gaiman, aussi auteur du célèbre Coraline, a un imaginaire bien particulier. Plusieurs le comparent d'ailleurs à Tim Burton pour la poésie dans la noirceur évoquée et pour la richesse de ses personnages, mais il y a aussi des liens à faire avec Le livre de la jungle de R. Kipling auquel l'auteur fait référence dans ses remerciements. En fait, c'est la construction de l'histoire qui peut présenter des similitudes, avec des récits secondaires glissés dans le récit principal.

En effet, les personnages sont nombreux autour de Nobody et certains chapitres permettent au lecteur d'en découvrir certains plus particulièrement. Ces petites histoires qui jalonnent la vie de Bod de l'enfance à l'adolescence pourraient parfois paraitre anecdotiques, mais en plus d'être intéressantes en elles-mêmes, elles prennent tout leur sens dans le dénouement, quand les dernières actions jettent une lumière différente sur le récit.

Le petit plus? Les fantômes gardent le niveau de langue de leur époque et colorent les dialogues. C'est intéressant à la lecture et pertinent pour une utilisation en salle de classe !

Merci à Albin Michel pour le roman !