Comme de nombreux lecteurs, j'ai été très attirée par la couverture de
Possession et j'ai tout de suite eu envie de me plonger dans cette dystopie. La lecture ne m'a pas particulièrement emballée, je dois l'avouer, mais j'ai été surprise par l'univers créé par Elana Jonhson et j'ai eu envie de mieux connaître l'auteure. Voici donc l'entrevue qu'elle m'a accordée (en français d'abord suivie de l'originale en anglais)!
Écrivez-vous depuis que vous êtes toute petite? Est-ce que votre entourage vous a toujours encouragé dans cette voie?
Non! J’ai commencé à écrire juste avant mon trentième anniversaire. Cela fait environ 4 ans et je ne l’ai jamais regretté. Ma famille m’a encouragée et continuer de m’encourager à faire ce que j’aime, incluant l’écriture.
Comment vous est venue l’histoire de Possession?
Je venais de lire ma première nouvelle dystopique et j’ai pensé : « Je veux écrire un livre comme ça! » Toutefois je ne savais pas ce que « ça » était. Donc je suis allée sur internet et j’ai fait plusieurs recherches autour du terme « dystopie ». À partir de là, j’ai développé une société et un personnage principal qui pourrait s’opposer au gouvernement de cette société.
Le monde dans lequel évoluent les personnages est très complexe! Avez-vous pris des notes et fait des recherches pour le créer?
Ha! Les recherches et moi n’allons pas très bien ensemble. J’ai écrit une dystopie, car je pouvais créer tout ce que je voulais sans avoir à faire de recherches. Pour la complexité et la cohérence par contre, j’ai pris beaucoup de notes.
Est-ce que c’est de cette façon que vous imaginez notre futur?
Pas vraiment. Est-ce que je pense que les gens vont abandonner leur liberté pour la sécurité? Oui. Je peux déjà le voir aujourd’hui. Est-ce que je crois que les gens suivent parfois un dirigeant aveuglément? Oui. Qu’ils écoutent les mauvaises personnes sans soupeser tous les choix? Oui. Mais développer la capacité de lire les pensées des autres? Probablement pas.
Avez-vous construit ce monde avant d’écrire l’histoire ou est-ce que le tout s’est fait en parallèle?
J’écris de façon vraiment organique, sans structure précise, donc la construction du monde s’est faite à mesure que je écrivais (et réécrivais !) l’histoire.
Vous inspirez-vous de votre entourage pour construire les personnages?
Tout à faire! Par exemple, le nom de famille de Violet, Schoenfeld, a été « volé » à un élève auquel je pensais car je l’aimais beaucoup.
Quel est le personnage que vous préférez? Pourquoi?
Je pense que mon personnage préféré est Vi. J’aime la façon dont elle se découvre elle-même et ce qu’on lui a appris, et comment elle essaie de trouver sa place dans le monde. Je pense que les gens doivent passer plus de temps pour être en harmonie avec eux-mêmes et leur environnement.
Est-ce que la suite de Possession était déjà dans votre tête au moment d’écrire le premier?
Pas du tout! J’ai écrit Possession comme un roman unique. Ça se finissait comme ça se finissait et le lecteur pouvait imaginer ce qu’il voulait ensuite. Mais rapidement après avoir édité le livre, mon agent, mon éditeur et moi avons commencé à parler d’un deuxième livre. C’est ainsi que Surrender est né et a commencé à être écrit.
Est-ce qu’il y a eu beaucoup de réécriture à faire après avoir signé avec un éditeur? Est-ce que c’est quelque chose que vous aimez faire? Est-ce que c’est facile pour vous?
J’aime beaucoup réviser. C’est la façon de rendre mon travail meilleur. Je n’ai pas fait une tonne de changements sur le texte original. L’histoire est restée la même, mais j’ai mieux défini les relations et les éléments du monde inventé. J’aime travailler avec un éditeur qui jette un regard vif sur mes histoires. Et si je ne peux pas dire que c’est facile, je pense vraiment que c’est intéressant.
Est-ce que le vocabulaire que vous utilisez et la musicalité de la langue sont importants pour vous?
Pas tellement dans Possession. Ça ne me semblait pas coller au personnage de Vi. Mais dans les livres que je lis, j’aime la dimension lyrique de la langue. J’espère être capable d’écrire un livre avec un personnage qui peut utiliser ce genre de mots.
Vous êtes très active dans les cercles d’écriture. Est-ce important pour vous d’aider les autres? Qui est la personne qui vous a aidée le plus, dans votre cas?
J’aime aider les autres. Je pense que c’est quelque chose d’inné en moi. Et, vous savez, je pense que c’est le support de ma famille qui m’a aidé le plus.
Rafale lecture!
Enfant, étiez-vous une grande lectrice? Qui a développé votre goût pour la lecture?
Oui. Ma grand-mère. Chaque soir, elle nous lisait des histoires, à ma sœur et à moi. J’ai appris à aimer la lecture parce qu’elle aimait lire.
Quel mot décrit le mieux votre relation avec les livres?
Obsession? Est-ce mauvais? Je ne commence pas un livre si je ne peux pas le finir dans la journée. Une fois que je suis lancée, je ne veux pas m’arrêter.
Quel est votre livre préféré?
Il y en a tellement! Mais si je dois choisir mon préféré, je dirais Skin Hunger de Kathleen Duey
Quel livre a marqué votre adolescence?
Vous savez, je ne lisais pas vraiment quand j’étais adolescente. Pré-ado, oui. Et ensuite quand je suis devenue adulte. Mais à l’adolescence il y avait trop de choses qui se passaient pour prendre le temps de lire.
Quel est le livre sur votre table de chevet?
Présentement, c’est Prized de
Caragh M. O’Brien.
Dans quel endroit préférez-vous lire?
Dans mon lit et dans le siège passager d’une voiture lors des voyages.
Si vous étiez un livre, lequel seriez-vous?
Oh, wow. J’aime beaucoup « Jenna Fox pour toujours » par Mary E. Pearson. Je crois que j’aimerais être ce livre. C’est une lecture fabuleuse, futuriste, poétique et encore plus! Tout est merveilleux.
Avez-vous des suggestions de lecture pour ceux qui ont aimé Possession?
Si vous avez aimé Possession, vous aimerez Candor de Pam Bachorz,
Promise d’Ally Condie et
Divergence de Veronica Roth. Ce sont d’ailleurs à ceux-là que les magazines comparent toujours Possession.
Et voici l'entrevue originale!
Do you write since you were a child? Did your family always encourage you in this way?
I did not! I didn’t start writing until just before my 30
th birthday. That was almost exactly 4 years ago, and I’ve never looked back. My family did and does encourage me to do whatever I’d like, including writing.
How was born the Possession story ?
I had just read my first dystopian novel, and I thought, “I want to write a book like this.” But I didn’t know what “this” was. So I got online and did some research and found the “dystopian” label. From there, I developed a society and a main character that could oppose that society’s government.
Your characters live in a complex world. Did you take a lot of notes or did a lot or research to create this world?
Ha! Research and I don’t really get along. I wrote dystopian so I could make everything up without having to research. As for the complexity, yes. There were many notes taken.
Is this the way you imagine our future?
Not really. Do I think people will give up freedom for safety? Yes. I can see that now. Do I think people sometimes follow someone blindly? Yes. Listen to the wrong people without weighing all the choices? Yes. But being able to read someone’s mind…? Probably not.
Did you create the world before starting to write the story or did you do both at same time?
I write very organically, without an outline, so the world-building came as I wrote (and re-wrote!) the story.
Did you get inspiration from people around you to create your characters?
Absolutely! As an example, the last name of Violet (Schoenfeld) is “stolen” from a student I taught that I loved.
Who is it your favorite character in Possession? Why?
I think my favourite character is Vi. I love how she explores herself, and what she’s been told, and tries to figure out where she fits into the world. I think people need to spend more time getting comfortable with who they are and where they fit.
Was the next chapter of Possession already in your head when you wrote the first book?
Definitely not! I wrote Possession as a stand-alone novel. It ends how it ends, imagine what you want afterward. But shortly after editing the book, my agent, editor, and I began talking about a second book. Thus, SURRENDER was born and written.
Did you do a lot of changes in the original text when you started to work with an editor? Is it something you like to do? Is it easy for you?
I absolutely love revising. It’s how to make my work better. I didn’t do a ton of changes to the original text. The story basically stayed the same, but I fixed relationships and world stuff, and things like that. I love working with an editor who can see my stories with such a keen eye. And while it’s not what I’d call easy, I definitely think it’s worthwhile.
Are the words and the “musicality of sentences” important to you in your writing?
Not so much in Possession. It doesn’t feel authentic to Vi’s character. But in things I read, I love the lyrical sense of language. I hope to be able to write a book with a character that can use such things.
You’re very active in writers’ circles. Is it important for you to help other writers? In your case, who helped you the most?
I do love helping other people. I think it’s sort of inborn in me. And you know, I think the support of my family helped me the most.
As a child, were you a big reader? Who fostered your taste for reading?
Yes. My grandma. She read to me and my sister every night. I learned to love reading because she loved reading.
What word best describes your relationship with books?
Obsessive? Is that wrong? I won’t start a book unless I can finish it that day. Once I start, I don’t want to stop.
What is your favorite book?
There are so many to choose from! But if I’m going with a favourite, I’ll choose SKIN HUNGER by Kathleen Duey.
Which book had a major impact on you as a teenager?
You know, I didn’t really read as a teen. A pre-teen, yes. And then as an adult. There was too much other stuff going on for leisure reading.
What book sits next to your bed?
Right now, it’s PRIZED by
Caragh M. O’Brien.
Where do you like to read?
In bed, and in the passenger seat while on road trips.
If you were a book, which one would it be? Why?
Oh, wow. I love THE ADORATION OF JENNA FOX by Mary E. Pearson. I think I would like to be that book. It’s a fabulous read, and futuristic, and poetic, and yeah. All things wonderful.
Any book suggestion for those who love Possession?
If you like Possession, you’ll like CANDOR by Pam Bachorz, and
MATCHED by Ally Condie, and
DIVERGENT by Veronica Roth. At least those are the ones the trade magazines are always comparing Possession to.
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