Clandestine - Processus d'écriture

 
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26 février 2013

Eve Patenaude étant une collaboratrice de Sophielit.ca et une amie, j’ai eu la chance d’être aux premières loges pour suivre tout le processus menant à l’écriture de son dernier roman, Clandestine, publié dans la collection des Clowns vengeurs. Il y a longtemps que je voulais suivre un autre des tout débuts de l’écriture jusqu’à la publication et ça me fait plaisir de vous partager les moments importants de l’histoire de Lex !

Cliquez sur chacun des mois de la ligne du temps pour découvrir les étapes du processus d'écriture ! 

  2012    
  Février

Février

Comment as-tu été approchée pour écrire l’un des tomes de la série?

J’étais au Salon du livre de Trois-Rivières, avec toi, d’ailleurs! Je m’étais fait une petite liste d’auteurs que je voulais aller voir après ma propre séance de signatures, et parmi eux se trouvait Mathieu Fortin. Je ne l’avais jamais rencontré en vrai, mais on avait discuté un peu sur Facebook. Comme je suis super gênée, j’hésitais à aller le voir (je sais, c’est ridicule!). Je t’en ai fait part et tu m’as dit : « C’est LA chose à ne pas me dire! » Et tu m’as entraînée (de force!) vers le kiosque où Mathieu était en dédicaces. Là, j’ai croisé l’un de mes bons amis auteurs, Jonathan Reynolds, avec qui j’ai commencé à jaser et qui nous a présentés officiellement, Mathieu et moi. La glace était brisée!

J’ai eu la grande surprise de voir Mathieu sortir l’un de mes livres pour me le faire signer (ce qui était drôlement paradoxal parce que c’était moi qui me trouvais à sa séance!) et me dire que justement, il voulait me parler. Il m’a demandé si je serais intéressée à écrire un tome pour une nouvelle série, Les Clowns vengeurs.

Tout de suite, mon cœur s’est emballé! Ce qui m’a tout de suite interpelée, c’est qu’on me proposait d’entrer dans une « clique de gars » : la science-fiction, c’est un genre littéraire traditionnellement masculin. C’est en grande partie à cause de ma trilogie de SF Les pulsars que j’ai été approchée, parce que les filles qui écrivent de la SF au Québec sont plutôt rares. Aussi, par « clique de gars », je fais référence au fait que c’est une gang d’amis qui ont parti ce projet, d’après l’idée originale de Michel J. Lévesque, un auteur que j’admire beaucoup. Bref, je ne pouvais tout simplement pas refuser!

Qu’est-ce qui s’est passé ensuite?

Après que Mathieu m’a fait sa proposition, on s’est reparlé sur Facebook. Il m’a donné plus de détails sur l’univers des Clowns, m’a envoyé quatre nouvelles de Michel J. Lévesque, des textes fondateurs de la série, et m’a parlé un peu du mandat des auteurs qui adhérent au projet.

Et c’est quoi, le mandat?

De bien maîtriser les codes de l’univers qui a été créé par Michel, par exemple en ce qui concerne la hiérarchie ou la religion. Mais par la suite, l’auteur a carte blanche : il peut inventer des personnages, des outils technologiques, etc. Il faut seulement que ça reste cohérent avec l’univers. Il peut même reprendre un personnage qui a été créé par un autre auteur… avec son accord, bien entendu.

Mars

As-tu lu les trois premiers tomes des Clowns vengeurs avant de rencontrer l’éditeur?

Ils n’étaient pas encore parus quand j’ai parlé à Mathieu au Salon du livre de Trois-Rivières, mais je me les suis procurés dès qu’ils sont sortis, c’est-à-dire la semaine juste avant le Salon du livre de Québec. J’ai eu le temps de lire les deux premiers (celui de Guy Bergeron et celui de Michel J. Lévesque) et la moitié du troisième (celui de Mathieu Fortin) avant de rencontrer l’éditeur.

Qu’est-ce que tu en as pensé?

J’avoue que j’ai trouvé celui de Guy très violent. Tout au long de ma lecture, je me disais : « Ouf, est-ce que je suis à l’aise avec ça? Est-ce que je pourrais aller jusque-là avec ma propre histoire? » Ça m’inquiétait un peu. Cela dit, je pense a posteriori que c’est le tome que j’ai préféré. Les personnages sont attachants malgré la violence du récit, et l’histoire est vraiment captivante. Celui de Michel est plus politique, celui de Mathieu plus religieux. Chacun d’eux place des éléments différents de l’univers, ce qui est intéressant pour un début de série. Et les deuxième et troisième tomes sont moins gore, plus dans l’action, ce qui m’a rassurée quant à ce que je pourrais écrire, moi, pour la série. (Ceci dit, en rédigeant mon histoire, j’ai fini par aller dans des zones que je n’avais jamais osé explorer comme auteure jusqu’à présent. Je me suis vraiment bien amusée!)

Avril

Comment s’est passée ta rencontre avec l’éditeur?

Mathieu m’avait offert de me présenter Pierre Lavigne, l’éditeur qui publie Les Clowns vengeurs (Porte-Bonheur), au Salon du livre de Québec, deux semaines plus tard. J’y étais le samedi et le dimanche. Le samedi, pas de chance : quand j’ai eu deux minutes pour aller au kiosque de Porte-Bonheur, Pierre était déjà parti. J’y retourne le lendemain, un peu plus tôt : toujours pas là! Finalement, j’y suis repassée un peu plus tard et il y était. Nous n’avons pas parlé longtemps, peut-être cinq, dix minutes, juste assez pour qu’on se présente, qu’il me dise qu’il avait bien hâte de voir ce que j’allais lui proposer et qu’il m’explique quelles étaient les étapes du processus.

Et comment ça fonctionne?

Pour commencer, il m’a expliqué que c’était lui qui s’occupait de toutes les décisions en rapport avec Les Clowns vengeurs, ce qui m’a un peu surprise. Je m’attendais à ce que Michel J. Lévesque soit impliqué d’une manière ou d’une autre dans la sélection des histoires ou dans la supervision de l’écriture, puisque c’est lui qui est à l’origine de l’univers. Mais non, c’est vraiment Pierre qui chapeaute tout le projet. Il m’a demandé de lui rédiger un synopsis et de le lui envoyer par courriel. Il devait tout d’abord s’assurer qu’il n’y avait pas de recoupements avec d’autres manuscrits en chantier (plusieurs auteurs travaillaient déjà sur des tomes à paraître), question de ne pas se retrouver avec deux histoires semblables. Et évidemment, il voulait savoir si ce que j’avais à raconter était intéressant ou non!

Quand je lui ai dit que j’allais sûrement lui envoyer mon synopsis dans le courant de la semaine parce que je travaillais vite, il a semblé très intéressé et m’a fait savoir que justement, il aimerait bien avoir une fille dans son calendrier de publications de l’automne. Dans ma tête, ça a fait « Ding-ding! » J’avais ma motivation : je ferais tout pour être la première fille à publier sous la bannière des Clowns vengeurs!

Tu as ensuite commencé à travailler sur ton synopsis. D’où t’est venue l’idée pour ton histoire?

Bien, justement, à titre de « future première fille à écrire pour Les Clowns vengeurs », je me suis dit que je ne pouvais pas passer à côté de mettre une fille comme personnage principal… sauf que les femmes sont justement exclues de l’Ordre des menvatts. J’avais mon point de départ : une jeune femme prête à tout pour faire partie de Odi-menvatts, bien que ce soit interdit. Ça s’est placé dans ma tête très rapidement. Je suis partie de Québec en autocar le soir après ma rencontre avec Pierre, et pendant les trois heures du trajet qui me ramenait à Montréal, j’ai réfléchi à tout ça.

Rendue chez moi, j’avais une histoire qui se tenait. Le lendemain, je mettais tout ça sur papier et je te le faisais lire. Tu m’as généreusement donné ton avis, m’as souligné quelques invraisemblances, j’ai retravaillé le tout, et c’était prêt à être envoyé à Pierre!

En attendant la réponse de l’éditeur, as-tu commencé à travailler sur ton texte?

Règle générale, je ne fais pas ça. Je manque cruellement de temps pour réaliser tous mes projets, alors quand l’un d’eux est en attente, j’ai tendance à le mettre de côté et à me consacrer à ceux qui sont déjà approuvés. Sauf qu’avec Clandestine, vu que la publication possible était prévue environ six mois plus tard, j’allais être pressée dans le temps, advenant l’acceptation de ma proposition. Les paramètres de la collection (textes d’environ 25 000 mots) font que ça allait me prendre beaucoup moins de temps à écrire que ce que je fais normalement (mes autres livres font entre 50 000 et 75 000 mots), mais il fallait tout de même l’écrire! Alors, j’ai commencé la rédaction avant même d’avoir la réponse de Pierre… qui a été, heureusement, positive!

Juin

Est-ce que ce fut long à écrire, finalement?

Non! Pour tout dire, c’est le texte que j’ai écrit le plus vite de ma « carrière ». En tout et partout, j’ai dû y consacrer environ trois semaines. C’était vraiment spécial comme sentiment : je me sentais sur un rush d’adrénaline, j’étais vraiment obsédée par mon histoire, j’y pensais tout le temps (encore plus que d’habitude). Et c’était la première fois que je travaillais avec une bêta-lectrice (en l’occurrence, toi, Sophie!) depuis mon tout premier livre, L’abeille de Lokimë.

C’était génial comme expérience, vraiment stimulant. Je t’envoyais le chapitre que j’avais rédigé pendant la journée, tu me répondais avec tes commentaires, souvent dans l’heure qui suivait, je faisais des modifications et je me lançais dans le chapitre suivant. Et comme tu finissais à peu près toujours tes messages avec la mention « Je veux la suite! », j’étais super motivée! Je crois bien que c’est le texte que j’ai eu le plus de plaisir à écrire.

 

Maintenant que l'écriture est terminée, as-tu l'impression d'avoir suivi ton synopsis? Est-ce que tes personnages t'ont surprise?

Oui, pour une fois, je peux dire que j’ai à peu près suivi mon synopsis. Il m’arrive trop souvent de m’en éloigner à cause de réactions imprévues de personnages ou parce que le « comment » me donne du fil à retordre. Un synopsis consiste essentiellement à décider de ce qui va se passer dans l’histoire, mais quand vient le temps d’écrire, il faut penser à comment les choses vont arriver. Et parfois, ça ne fonctionne pas! Bref, avec ce texte-ci, tout s’est passé à peu près comme je l’avais prévu, si ce n’est l’évolution de la relation entre mes deux personnages principaux, Lex et Argo. Elle s’est approfondie en cours d’écriture, ce qui a entraîné des changements mineurs, surtout à la fin. Mais je pense que c’est pour le mieux; on dit dans le milieu qu’il faut être à l’écoute de ses personnages, les laisser vivre et nous entraîner là où ils ont envie d’aller. C'est ce que je m’efforce toujours de faire.

Est-ce qu'il y a eu des moments difficiles? Lesquels? Comment es-tu passée par-dessus?

Non, pas vraiment. Il y a eu des scènes un peu moins excitantes à rédiger, mais ça arrive tout le temps quand on écrit, alors je sais que la seule façon d’y arriver est de me botter les fesses et de me lancer. La première chose qui apparaît ensuite, c’est que finalement, la scène n’est pas mal! J’avais un peu peur aussi de me lancer dans un univers qui n’est pas le mien, qui a été créé par un autre (Michel J. Lévesque, pour ne pas le nommer), et de m’y sentir à l’étroit. Mais les auteurs ont une grande liberté dans ce projet, et le monde des Clowns vengeurs est tellement fascinant et bien construit que j’ai eu un plaisir fou à travailler dedans. Je crois même que c’est le texte que j’ai eu le plus de plaisir à écrire jusqu’à présent.

Est-ce que tu as été plus rapide, plus lente que tu le prévoyais? Pourquoi?

J’estimais que ça me prendrait environ un mois et demi pour écrire un texte de cette longueur (trois fois moins que ce à quoi je suis habituée). Mais j’étais tellement motivée que ça ne m’a pris que trois semaines pour passer à travers! Il faut dire que j’écrivais tout le temps, de jour comme de soir. J’étais vraiment habitée par mon histoire, et je n’avais qu’une envie : me replonger dans l’écriture dès que possible. C'était la première fois que je retravaillais avec une «  bêta-lectrice » personnelle depuis mon premier roman, L’abeille de Lokimë. Ça a vraiment été une expérience fantastique. J’écrivais un chapitre, je le soumettais à ma lectrice, elle me donnait son avis, je retouchais certains passages, et je passais au chapitre suivant. C’était vraiment stimulant de savoir que quelqu'un attendait la suite impatiemment. Mais tu sais tout ça, n’est-ce pas, Sophie… car c’est de toi dont je parle!

Quelles scènes as-tu préféré écrire? Lesquelles as-tu aimées le moins?

Parce que je m’adresse habituellement à un public plus jeune, il est rare que j’écrive des scènes d’amour. Mais dans Clandestine, il y en a une (rien de choquant, ne vous inquiétez pas!). Ça m’angoissait un peu. J’avais peur d’être trop ci ou pas assez cela. Mais finalement, c’est la scène que j’ai le plus aimé écrire, peut-être justement parce qu’elle me faisait sortir de ma zone de confort. Par contre, j’ai été plus embêtée par celle où je passe à un nouveau point de vue narratif, celui d’un maître menvatt qui découvre le secret de Lex. Beaucoup d’éléments à intégrer, de connexions à établir, d’informations à faire passer, et tout ça en essayant de rester concise et intéressante. Un passage plutôt froid, technique, alors que je préfère les scènes plus émotives. Mais c’était nécessaire à la structure de l’histoire, alors j’ai retroussé mes manches pour les besoins de la cause.

Quelles sont les prochaines étapes?

Mon manuscrit est entre les mains de l’éditeur. Il le lira, relèvera les incohérences, les passages plus faibles, les questions restées sans réponse (s’il y en a!). Lorsque je recevrai ses commentaires, je pourrai retravailler mon texte en conséquence, jusqu’à ce qu’il soit parfait, prêt à passer sous la loupe des réviseurs-correcteurs. Et ensuite, direction les presses!

Est-ce dur de laisser tes personnages?

Il s’est passé quelque chose d’étrange avec ce texte. Normalement, je n’ai qu’une envie : mettre le point final au projet en cours pour pouvoir enfin me lancer dans le prochain. (Il faut dire que je suis une habituée des trilogies, et chacune d’elles doit m’avoir pris au moins dix fois plus de temps à écrire que Clandestine.) Bref, ça a passé tellement vite écrire ce livre, et je l’ai fait avec une telle intensité que, quand ça a été fini, je me suis sentie vraiment déprimée. Triste. Abandonnée, presque. Comme si on m’avait arraché quelque chose. J’adore mes personnages, tout particulièrement Argo, dont je suis complètement amoureuse! (Ne vous inquiétez pas pour ma santé mentale, ça m’arrive tout le temps.) J’ai continué à penser à eux après avoir terminé d’écrire leur histoire, et plus le temps file, plus je me dis que je vais devoir écrire une suite (si l’occasion se présente), juste pour pouvoir me replonger dans leur univers.

Octobre

Quand est-ce que le texte a été accepté?

Mon synopsis a été accepté le 30 avril. J’ai envoyé une première version du texte à l’éditeur au début du mois de juin, donc un mois après. Quelques jours plus tard, Pierre Lavigne m’a écrit pour me dire qu’il n’avait eu le temps que de parcourir mon manuscrit rapidement, mais qu’il y avait tout lieu de croire que je serais la première fille à publier dans la série (ce qui était mon objectif ultime!).

Comme il était très occupé, je n’ai eu ma réponse finale qu’à la mi-juillet : un gros oui! J’ai même eu la chance de recevoir l’illustration de couverture ce jour-là. Puisque mon personnage principal est une fille, je me demandais vraiment ce que la maison d’édition ferait pour l’illustration… Finalement, c’est Cecilian qui est dessus (je pense?), ou peut-être une version androgyne de Lex… Mais le plus important : elle attire l’œil!

Quand as-tu retravaillé ton texte?

J’ai dû attendre au début octobre pour retravailler mon texte, à cause d’une surcharge de travail chez Porte-Bonheur. Je commençais à m’inquiéter, parce que j’avais vu passer des informations sur des sites tels que celui de Prologue (le distributeur de Porte-Bonheur) et Archambault, comme quoi Clandestine devait sortir cet automne. Et je n’avais pas encore changé un mot depuis ma première version!

Sur quoi as-tu fait tes modifications ?

En fait, très peu de choses. Pierre Lavigne a jugé que le texte ne nécessitait pas de direction littéraire et que les quelques petites incohérences pouvaient être réglées en révision. Alors, le texte est passé directement à cette étape! Ça m’a fait plaisir de voir que j’avais assez bien travaillé dès le départ pour que l’on saute la direction, mais en même temps, la perfectionniste en moi était un peu anxieuse. Mais finalement, la personne qui s’est chargée de la révision a fait un travail impeccable, et a su relever les quelques petits problèmes à régler, en plus des erreurs de langue. En plus, j’ai changé certaines choses de mon propre chef, pour alléger le style ou clarifier quelques passages. Ceci dit, c’est le texte sur lequel j’ai eu le moins de modifications à faire depuis le début de ma carrière d’auteure. Je pense que « l’état de grâce » dans lequel je me trouvais quand je l’ai écrit y est pour beaucoup. .

Novembre

Quand as-tu connu la date de publication? Qu'est-ce que cela t'a fait?

Ah, ça, ça a été toute une histoire… Avant même d’avoir commencé à retravailler le texte, j’ai vu passer sur certains sites que Clandestine devait sortir en librairie en septembre ou en octobre. Je n’ai eu des nouvelles de Pierre Lavigne qu’en octobre. À ce moment-là, il m’a dit que le livre sortirait en novembre. J’ai croisé très fort les doigts pour qu’il soit prêt pour le Salon du livre de Montréal, mais certains délais ont rendu la chose impossible.

Pierre espérait pouvoir le sortir pour la fin novembre, mais finalement, ça a été au 5 décembre. On avait raté le SLM, alors rendu là, ça ne me dérangeait pas du tout de voir la date être repoussée encore. Je préfère mille fois mieux avoir un livre qui sort plus tard que truffé de fautes. Et on l’aura eu juste à temps pour Noël! … Surtout, j’étais immensément fière d’être la première fille à publier sous la bannière des Clowns vengeurs...

Décembre

Quand as-tu reçu les exemplaires? Qu'est-ce que cela t'a fait?

Je les ai reçus par la poste le 29 novembre, quelques jours avant la sortie en librairie (avec une quantité astronomique de signets!). Ça fait toujours tellement bizarre de se retrouver avec son livre entre les mains… C’est émouvant, excitant, angoissant tout à la fois. On est fier du travail accompli, heureux comme si c’était notre propre enfant, stressé à l’idée qu’on va le lancer dans le monde, qu’à partir de cet instant, il ne nous appartient plus. C’est une émotion complexe que j’espère pouvoir revivre des dizaines de fois encore!

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