Clin d'oeil à la librairie #12

 
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1er juin 2015

Cette semaine, je vous emmène à Liège, en Belgique, pour vous faire découvrir les perles mises en valeur sur la table de présentation de la Librairie Livre au trésor

Voici, parmi ces titres, les préférés des libraires : 

Le coup de cœur de Claire :

On est tous faits de molécules, Susin Nielsen (Hélium)

La vie de libraire est faite de pas mal de mauvaises surprises et parfois de belles découvertes. Et puis, des fois, on est prête à carrément sacrifier sa nuit pour une lecture d’exception. On est tous faits de molécules fait partie de ces belles et rares rencontres.

Steward est un petit garçon surdoué avec son lot de malheurs : de son énurésie à la perte de sa mère, sa toute jeune vie n’est pas un long fleuve tranquille. Lorsque son père lui annonce son prochain remariage et leur déménagement, Steward est tout excité à l’idée de changer de vie. Et aussi d’avoir une sœur. Car sa belle-mère est la maman d’une jeune adolescente. Évidemment,  Ashley est tout ce qu’il n’est pas. Jeune écervelée, son cœur ne bat que pour les virées shopping et les beaux yeux d’un garçon franchement abruti et mal intentionné. Il sera difficile de composer une nouvelle famille avec ces deux caractères si différents.

On pourrait craindre que ce roman aux deux voix diamétralement opposées puisse vite tomber dans la grossière caricature. Mais non, car Susin Nielsen possède un humour d’une grande finesse et réussit à réunir ces deux adolescents dans un happy end aux multiples ramifications, une version 2.0 éblouissante des vaudevilles d’antan !

On est tous faits de molécules est un roman qui se dévore, qu’on a envie d’offrir à tout le monde, et qu’on se fera une joie infinie de défendre dans nos librairies auprès de ce public rare et précieux que constituent les adolescents. On conseillera aux parents qui voudraient leur acheter un super livre captivant pour les vacances de leur offrir celui-ci avant un long voyage en auto. Le calme de l’habitacle sera à peine perturbé par quelques éclats de rire réguliers et agréables. Et vous pourrez ensuite leur emprunter leur livre sans arrière-pensée.

Le coup de cœur de Philippe :

La Coloc, Jean-Philippe Blondel (Acte Sud)

Avouez que vous auriez adoré ça: à seize ans, convaincre vos parents de vous laisser partager un appar­tement avec deux colocataires afin d’éviter les longs trajets pour vous rendre au lycée ou les affres d’un internat bruyant et déshumanisé. C’est ce qui arrive à Romain et il n’en revient pas. Lui qui se vit comme un type invisible et sans charisme va, pendant toute une année, occuper l’appartement de feu sa grand-mère en compagnie de Maxime, le garçon le plus populaire du lycée et de Rémi, archétype du geek introverti. C’est peu dire qu’il attend beaucoup de cette émancipation: qu’elle le rende populaire au lycée et lui permette enfin d’attirer des filles. Et puis se tenir éloigné de ses parents et de leur couple vacillant. Ce qu’il espère surtout, c’est une amitié forte, une complicité avec ses colocataires, mais à ce sujet, l’équipage hétéroclite dans lequel il est embarqué ne lui donne aucune garantie. C’est pourtant une année riche en surprises et en rebondissements qui s’ouvre pour Romain, au cours de laquelle il apprendra à se méfier des faux-semblants, à ne jamais se fier à sa première impression, à prendre confiance en lui, à manger sainement, à se laisser gagner par l’euphorie, à prendre de sérieux revers, à goûter l’âpreté du mensonge et de la trahison, et à sentir l’effet suave et bénéfique de l’amitié. Avec La Coloc, Jean-Philippe Blondel rend justice au monde de grandes espérances et de grandes déceptions qu’est l’adolescence. Romain recherche un satori (un mot qu’il a lu dans un extrait de Kerouac), c’est-à-dire une révélation, un moment de grâce au cours duquel « tout s’illumine autour de soi et en soi ». Comment mieux dire ce qui se trame l’année de nos seize ans ? Blondel voit juste et laisse à la fin de nombreuses portes ouvertes, de celles qui promettent à l’aventure de se poursuivre, dans un autre roman. Il est vrai, vous le verrez, que Romain, Maxime et Rémi ne sont pas de ces personnages qu’on abandonne volontiers. Vivement les retrouver !

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