Ma famille normale contre les zombies

Madoloup part en vacances en famille, avec ses parents fous amoureux et ses trois frère et sœurs. Si l’aventure s’avère déjà un peu folle, d’autant plus que l’adolescente se fracture le coude sitôt arrivée, la virée des VanZan à la mer prend un tour absolument délirant quand des goélands devenus agressifs déclenchent une épidémie de zombies, contaminant au passage la benjamine de la famille. Le but de Madoloup n’est plus de profiter de ses vacances, mais bien d’y survivre…

Roman illustré présentant les aventures d’une famille aux prises avec dix mille morts-vivants, Ma famille normale contre les zombies offre à ses lecteurs une intrigue remplie d’humour et de références aux autres œuvres du genre. L’histoire rapide et rythmée par de nombreux rebondissements pourrait plaire aux lecteurs récalcitrants, mais le vocabulaire relevé employé par l’auteur et les nombreuses notes en bas de page augmentent la difficulté de la lecture.

Mon avis

J’aime beaucoup Vincent Villeminot. J’ai craqué pour Instinct et beaucoup aimé Réseau(x), si bien que cette nouveauté m’a tout de suite attirée. Dès le départ, on comprend qu’on est dans quelque chose de décalé. « Les lecteurs inscrits dans une quelconque série Littéraire liront utilement les Chapitres 1,2,6,8,13,14,20 et 24 dans lesquels ils trouveront des citations littéraires érudites susceptibles de masquer lors de leurs dissertations l’éventuelle étendue de leur inculture crasse », nous indique bien aimablement l’auteur avant de faire ce même genre de références pour les lecteurs inscrit en sciences économiques, vétérinaires et autres. L’invitation est claire : nous sommes dans le deuxième degré, merci de déposer votre cerveau.

Et une fois qu’on l’a fait, le plaisir est grand. Oui, l’intrigue aurait pu être approfondie et tout est improbable, de la composition de la famille à la suite d’événements qui se produisent, mais Ma famille normale contre les zombies a clairement un but de divertissement et, en ce sens, sa mission est parfaitement réussie.

Collant tout à fait à son style décalé et complétant efficacement le récit, les illustrations attirent le regard, humoristiques et parsemées de petits détails absolument délirants.

Seul bémol (en est-ce vraiment un?), Vincent Villeminot ne semble avoir fait aucun compromis dans son écriture, gardant un vocabulaire riche et relevé, surprenant dans ce genre de contexte.

Du coup, le public cible est plus difficile à cerner. L’histoire pourrait captiver ceux qui aiment moins lire habituellement, mais la langue semble complexe pour eux. Par ailleurs, le lecteur peut avoir l’impression que le livre est destiné aux fans de Villeminot à cause du fait que l’auteur semble se mettre lui-même en scène dans le rôle du chef de famille des VanZan et des nombreuses références à ses autres œuvres. Mais bon, puisque j’en suis une, je me suis délectée !

Pour feuilleter un extrait, question de vous donner envie, c'est ici !