Ma famille normale contre les yétis

Attention, ce livre est le deuxième de la série. Ne gâchez pas votre (grand) plaisir et commencez par le premier: Ma famille normale contre les zombies! 

Ayant fui l’épidémie de virus Zombie de la Bretagne, la famille de VanZan est revenue à Paris où les deux adultes ont la mauvaise d’idée d’envoyer la benjamine à l’école. Oui, ils l’ont bien nourrie avant, mais elle n’a pas pu s’empêcher de mordre quelques copains. Avant que Paris ne devienne impossible à fuir, la famille décide d’aller se cacher dans les Alpes. Mais voilà, ils tombent sur un repaire de yétis. Et comme Louve a encore un peu faim, la catastrophe recommence…

Dans la veine du premier tome, quoique pouvant être lu de façon indépendante, ce roman illustré repousse les frontières des livres de zombies en présentant une intrigue complètement décalée où références culturelles et blagues douteuses se côtoient dans un foisonnement d’idées. Il est accessible à tous les lecteurs.

Mon avis

Ma famille normale contre les yétis est le genre de roman qu’on aime follement ou qu’on déteste, mais qui n’accepte pas la demi-mesure. En effet, Vincent Villeminot et Yann Autret poussent encore plus loin leur folie dans ce deuxième tome. Ils n’hésitent pas à faire mourir un personnage important (je ne gâche pas le suspens, l’enterrement est révélé dès le prologue (encore une fois hilarant, d’ailleurs, surtout dans ces pieds de nez aux prescripteurs)), à faire intervenir un oncle particulièrement sanguinaire et à pousser l’humour. Tout est à prendre au second degré (voir plus), et à partir de cette prise de conscience, l’aventure est jouissive. Si ce deuxième tome semble parfois un peu plus forcé, comme s’il y avait moins d’idées brutes que dans le premier tome, il n’en reste pas moins que le délire est réussi, tant dans les textes que dans les illustrations ou Yann Autret mélange gravures anciennes et illustrations BD.

Le petit plus? C’est typiquement le genre de livre qui pourra retenir l’œil d’un non-lecteur. Pour avoir assisté en direct à la découverte de ce livre par plusieurs ados, je ne peux nier sa force d’attraction!

Merci à Nathan pour le roman et à Pierre-Alexandre "Je suis une Machine" Bonin pour sa révision!