2125. Le réchauffement climatique ayant causé une montée des eaux et la pollution étant omniprésente, les plus riches se sont réfugiés sous des dômes où ils vivent protégés tandis que les autres survivent tant bien que mal à l’extérieur. Alors qu’Orion est le fils d’un entrepreneur à succès, un « intouchable », Isis est une « grise », mais en vertu d’un programme de mixité, ils fréquentent la même école et voient leur monde se percuter lorsqu’un enseignant socialiste décide de soulever le voile entre le dôme et les bidonvilles. Mais comme Orion et Isis se rapprochent, la famille de cette dernière gagne un voyage vers New Earth, une nouvelle Terre où tout est possible. Sauf qu’Orion a l’impression que quelque chose cloche. Et il est bien placé pour le savoir, puisqu’il est le fils de celui qui envoie depuis près de six ans un million de voyageurs dans l’espace chaque semaine…
David Moitet offre un roman de science-fiction écologique basé sur un futur sombre avec New Earth Project. Abordant les thèmes des classes sociales, de l’importance de l’éducation, de l’espoir et de la famille, il s’adresse aux lecteurs intermédiaires, avec une histoire rythmée par des chapitres courts alternants les points de vue.
Le problème quand on aime un auteur, c’est que nos attentes sont grandes. Et comme j’ai adoré la trilogie Les mondes de l’Alliance, j’espérais beaucoup de ce roman-ci, qui n’est pas mauvais, pas du tout, mais qui n’atteint pas la même qualité.
Cette science-fiction-ci part d’un cadre dystopique plus d’actualité, on est dans un monde qui a mis en place une société à la suite d’une catastrophe, où les plus nantis sont protégés et où les pauvres survivent à peine. Pour ces derniers, le seul espoir est d’être tirés au sort pour aller coloniser une nouvelle planète située à six ans de la Terre, dans un des vaisseaux d’Arthur Parker. Pour tenir en 220 pages, il fallait prendre certains raccourcis, ce qui fait qu’on est ici dans un univers plus manichéen et que plusieurs coïncidences sont un peu trop grosses pour être crédibles, même dans un récit de science-fiction.
Le personnage principal est toutefois intéressant, Isis, Immaculée-Sissy de de son vrai nom (mais elle préfère ne pas l’ébruiter), étant volontaire, déterminée, créative. Son obstination à faire pousser des légumes malgré les pluies acides et la pollution ambiante est remarquable, tout comme son envie d’aller enseigner aux enfants des rues ce qu’elle apprend à l’école Mixte. À côté d’elle, tout rebelle est-il, Orion est un peu plus pâle et on comprend difficilement comment il est devenu ce qu’il est en ayant grandi dans un tel environnement protégé et arrogant. Son entêtement à faire éclater la vérité est néanmoins charmant.
En bref, bien que l’histoire soit intéressante et que les rebondissements soient placés stratégiquement pour entretenir le suspens, cette œuvre souffre de la comparaison avec la précédente de l’auteur.
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