Gaël et Coralie ne se sont jamais vraiment bien entendus. S’ils partagent l’amitié d’Oussama, Coralie snobe habituellement l’adolescent boutonneux. Du moins jusqu’à ce qu’elle sache que son grand-père, un grand voyageur, est de passage. Parce que l’adolescente cherche un compagnon pour sa grand-mère. S’il n’est pas certain au départ, Gaël se rend à ses arguments quand il comprend que cela pourrait convaincre son Babou de ne pas reprendre la route tout de suite. Et quand Coralie, Oussama et lui se rendent compte que les deux ont déjà été amoureux, ils se disent que les planètes sont alignées et qu’il ne suffit que de quelques stratagèmes pour qu’ils développent de nouveau des sentiments. Mais la vie leur réserve bien des surprises…
Avec Le bonheur des oiseaux, Camille Bouchard signe un roman réaliste qui parle de famille, d’intrigues amoureuses et de vie, tout simplement. Pour tous les lecteurs, dès 11 ans.
J’ai souvent dit que je préfère quand Camille Bouchard nous entraine dans des récits historiques ou des aventures plus violentes dans une Amérique centrale qu’il connait si bien. Et pourtant, au fil des ans, il nous a offert quelques pépites plus réalistes, comme Le coup de la girafe. Et si ce roman-ci n’est pas aussi percutant, c’est tout de même un bon cru.
D’abord, les personnages adolescents sont crédibles dans leur caractère tout comme dans leur naïveté. Ce sont les détails qui font tout (ici, entre autres, l’amour partagé des M&M) et les rendent bien vivants entre les lignes. Ce sont pourtant les adultes qui volent la vedette, Babou en tête, bien sûr, mais aussi la mère de Gaël avec tout son ressenti pour son père, celui qui n’écrit que des banalités depuis des années à son petit-fils et qui ne lui donne, à elle, aucune impression d’être importante.
Cette relation est un des points forts du récit et vient donner encore plus d’impact à la surprise finale (que je ne révèlerai pas, bien sûr). Par ailleurs, l’intrigue autour de la potentielle romance est bien menée et offre des petits moments d’humour (Oussama en détective, c’est savoureux). Ça reste une histoire courte qui aurait peut-être pu être davantage étoffée, mais au final, cette brièveté a permis à l’auteur de se concentrer seulement sur l’essentiel et de mettre la table pour une fin tout en émotion, qui place encore une fois Babou, son mode de vie et sa sagesse à l'avant-scène
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