En fouillant dans mes enregistrements, je tombe sur celui-ci, dont je vous avais déjà parlé, mais que j’avais oublié de mettre en ligne : une entrevue avec José-Luis Munuera réalisée lors de la Foire du Livre de Bruxelles. J’ai au l’occasion de voir le bédéiste à l’œuvre dans le grandiose Imaginarium où son travail était projeté et mis en mouvement au fil de sa prestation, puis de lui poser quelques questions autour de mon coup de cœur, sa série Les Campbell. Voici notre entretien !
Oui, tout à fait. J’ai toujours dessiné et voulu être dessinateur de bandes dessinées spécifiquement. C’était ma passion. J’étais un adolescent un peu bizarre, un peu geek, je dessinais tout le temps et je lisais des bd.
Je lisais tout! De la bd classique franco-belge aux mangas qui débarquaient à cette époque là, au milieu des années 80. Je suis allé dans un festival à Barcelone et c’est là que j’ai découvert la bd japonaise. J’ai ouvert un mange d’Akira et j’ai eu un choc : « c’est quoi, c’est hallucinant ! » C’était un mystère, je ne savais pas comment ça se lisait ! À part ça, je lisais des comics, de la bande dessinée de science-fiction aussi.
Oui, j’ai toujours été un grand lecteur de livres aussi. J’aimais beaucoup Stephen King !
Je pense que ça fait partie de ma façon de voir le monde. Je vois toujours le côté humoristique des choses. Je regarde le journal télévisé avec ma femme et je suis toujours en train de trouver l’angle comique de ce qu’ils montrent.
Non. Pour réussir à faire rire, il ne faut pas se mettre de limites, il faut aller jusqu’au bout. Parce que, justement, pour trouver la bonne phrase, la bonne situation, il faut vraiment aller un peu plus loin.
Oui un peu. Je me reflète un peu dans les trois personnages principaux. Le père, Campbell, puisque je suis effectivement un père de trois enfants, trois filles de 16, 9 et 3 ans, mais je me reconnais aussi dans Carapepino, le méchant un peu bête qui fait des bêtises. Je trouve qu’il est totalement crétin, mais aussi très créatif pour se sortir des galères dans lesquelles il se met. Et le méchant a aussi quelque chose de moi…
Quand j’ai commencé à écrire les Campbell, je n’avais que deux enfants. Ma fille ainée est plus douce, un peu émo, elle aime la lecture, elle écoute sa musique… et ma deuxième fille, celle qui était alors la plus petite, elle est comme Genova : un tourbillon d’énergie très difficile à gérer, mais très cool aussi.
Probablement à la fin août !
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