Depuis le début du confinement, je produis du contenu sur les réseaux sociaux destinés à mes élèves confinés à la maison et, depuis quelque temps déjà, ce contenu a pris la forme d’une activité pédagogique plus structurée.
J’essaie davantage de stimuler leur créativité que d’enseigner des notions du programme et d’intégrer des éléments culturels, à l’image de ma façon habituelle d’enseigner. Cette semaine est plus spéciale que les précédentes puisque c’est la première où je dois proposer une activité à mes élèves en sachant que les cours ne reprendront pas avant la rentrée à la fin aout. Évidemment attristée par la nouvelle, j’ai ressenti le besoin de proposer quelque chose de particulièrement ancré dans une démarche qui ferait du bien. J’avais vu passer le projet Semer le bonheur, qui se déroule présentement en partenariat avec les correspondances d’Eastman et des Commission scolaires de la région des Cantons-de-l’Est. On propose aux jeunes de rédiger et d’envoyer une missive à une personne âgée esseulée inconnue. L’idée m’est apparue à la fois totalement pertinente en ce qui a trait au maintien des compétences en écriture et en lien avec mon fort besoin de cultiver un peu de joie. En plus, c’est un contexte authentique pour réaliser une activité d’écriture. L’enseignement à distance posant un défi particulièrement grand si on souhaite proposer des tâches qui ne sont pas de nature simplement utilitaire, voire occupationnelle, le projet m’a donc particulièrement emballée.
Comme je fais rarement les choses sans y mettre ma petite touche personnelle et pour y ajouter encore plus de magie, j’ai choisi d’y intégrer de la poésie (je sais d’ailleurs que le mot ne rebute pas mes élèves puisque nous en lisions et écrivions souvent en classe). Une autre belle initiative qui circule actuellement est celui des « coronartistes », mise sur pied par le journal Le Soleil : plusieurs artistes et créateurs ont réalisé des capsules vidéos s’adressant aux jeunes, les invitant à créer poèmes et chansons. L’idée est selon moi géniale puisqu’en ce moment on a assurément tous besoin d’un peu de poésie dans nos vies.
Voici donc ma proposition, fruit du jumelage des deux projets : écrire à une personne âgée une lettre en y intégrant soit un poème en entier (pour les plus inspirés !) ou plus simplement en l’agrémentant de figures de style (comparaisons, métaphores…) telles qu’expliquées par David Goudreault, le « coronartiste » que j’ai choisi pour les besoins de l’activité.
On s’assure donc ici d’avoir un exercice de style plus complet, d’augmenter l’originalité de la lettre produite, de possiblement toucher davantage notre correspondant, tout en révisant certaines notions vues en classe. J’adore ce type de projet où il est possible d’intégrer une foule d’objectifs, à la fois scolaires, créatifs et communautaires. Tout le monde gagne !
La vidéo qui suit est créée d’abord pour mes élèves, pour les guider à travers les consignes comme je le ferais avec eux en classe. Ils ont la possibilité de m’arrêter à tout moment, ou de réécouter certaines parties, au besoin. C’est le moyen que j’ai trouvé qui se rapproche le plus de ce que je peux leur offrir en classe, bien qu’on soit encore bien loin de l’acte réel d’enseigner.
* Oui, cette vidéo contient une erreur (et peut-être plus). Les profs aussi en font et s'il est facile de se corriger à l'écrit, c'est plus complexe en vidéo. Bref, sachez qu'on « promeut » quelque chose qu lieu de « promouvoit » quelque chose.
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