Entre lui et sa mère, il y a cet amour plus fort que tout, ce fil qui les relie en toutes circonstances et qui rend chaque souvenir de l’enfance plus beau. Mais la vie de couple n’est pas toujours facile et, au moment de la fracture, c’est elle qui part, laissant son fils seul avec son père. Et s’il y a bien les fins de semaine volées, les fous rires encore partagés, bientôt arrive la maladie. Et il faudra apprendre à vivre sans, avec juste les souvenirs…
Avec cette deuxième œuvre poétique publiée chez Leméac, Jonathan Bécotte évoque la figure de la mère, se mettant de nouveau dans la peau d’un jeune narrateur. Abordant les thèmes de la famille, du divorce et de la maladie en courts chapitres, Maman veut partir convient à tous les lecteurs.
Un an après Souffler dans la cassette, Jonathan Bécotte revient dans le même style avec ce récit qui est toutefois plus long et va plus en profondeur. Si on retrouve la même naïveté au départ, avec cette description de petits moments du quotidien comme autant d’instantanés, des mots simples pour décrire des petits moments de la vie, on plonge ensuite dans quelque chose de plus dense quand « Maman veut partir » et l’écriture se dévoile en images, tout en finesse, alors qu’on sent que le narrateur prend de la maturité. Il y a le divorce d’abord, la maladie ensuite, et plus on quitte les jours heureux pour le drame, plus les mots de Jonathan Bécotte créent des métaphores, utilisent des figures de style pour faire ressentir au lecteur toute la force des émotions. Je l’ai lu d’un seul coup, sans pouvoir m’arrêter, aimant de plus en plus ce que je lisais alors que ce que vit le narrateur faisait écho à mes propres souvenirs. Beau.
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