Pour Zac, Dilkaram et Camille, ça devait être une rentrée ordinaire : une dernière visite à la Ronde, le début des cours, l’occasion pour Dil de trouver le courage de se rapprocher (enfin) de Manjeet, l’occasion pour Zac de développer peut-être plus avec Camille… mais voilà, rien ne va comme prévu. Il y a d’abord ces étranges vidéos qui commencent à tourner sur Youtube et qui montrent des vieillards aux yeux rouges qui attaquent violemment ceux qui les entourent. Puis on répertorie de plus en plus d’incidents dramatiques à travers le monde, et l’horreur frappe directement la bande d’amis quand, sous leurs yeux, l’enseignant de science attaque un de ses élèves. Zac, Dil et Camille doivent se rendre à l’évidence : tout ça a des airs de fin du monde. Et leur meilleure chance de survie est de faire preuve d’esprit d’équipe… et de sang-froid.
Marc-André Pilon s’est inspiré des lieux qu’il connait, la ville de Vaudreuil, où il habite, et l’école la Cité-des-Jeunes, où il enseigne, pour planter les décors de ce premier roman d’une série où l’horreur côtoie l’émotion. Étant donné la description assez graphique de certaines scènes, Infectés s’adresse aux lecteurs avisés!
Après la trilogie du Myope qui a récolté un grand succès auprès des lecteurs et une incursion dans l’horreur (il est l’un des idéateurs derrière la série Cobaye chez De Mortagne), Marc-André Pilon propose une nouvelle série qui allie ses passions. On est donc ici dans un roman qui met en scène des adolescents et qui s’ancre dans leur réalité (l’école, leurs préoccupations, les relations parfois difficiles avec leurs parents), mais qui dérape rapidement dans un univers où le sang est omniprésent. Après un début accrocheur, les scènes d’horreur se succèdent à un rythme effréné à partir du moment où les transformations commencent, si bien qu’à un certain point j’ai eu peur de frôler l’overdose. Pourtant, heureusement, après un moment de panique, les personnages principaux finissent par se trouver un objectif autre que la simple survie et on revient à une intrigue plus captivante.
Il y a toutefois certaines inégalités au fil du roman : dans la langue qui varie (généralement on est dans une langue très accessible, mais parfois il y a des paragraphes qui détonnent complètement avec vocabulaire vraiment riche), dans certaines ruptures de ton (entre autres une scène durant laquelle il y a presque un viol, sujet qui, quoique pertinent, semble mal accroché au reste et n’est pas assez approfondi), dans des passages plus faibles. Comme si l’ensemble manquait un peu de fini. N’empêche, l’univers est accrocheur et avec une couverture aussi attirante, spécifiquement en ce mois d’octobre, je ne doute pas que le livre trouvera de nombreux lecteurs! En tout cas, je lirai sans doute la suite, les personnages étant laissés dans une situation particulièrement précaire dans les dernières pages!
La suite est parue ! Voici mon billet !
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