Voici le premier billet d'Ève Patenaude, auteur de la série
Pulsars et grande amatrice de fantastique!
Lorsque Jessica emménage avec sa famille à Bixby, une petite ville de l’État d’Oklahoma, elle ne se doute pas à quel point sa vie va basculer. Un soir d’orage, peu de temps après son arrivée, un étrange phénomène se produit : tout s’arrête. Un silence brutal s’abat, et, dans la pénombre, les choses autour d’elle prennent une teinte bleutée. Les chiffres sur son cadran se sont figés à minuit pile. Dans la maison, ses parents et sa sœur semblent s’être transformés en statues de cire et, dehors, les gouttes de pluie sont suspendues dans les airs. Jessica vient de basculer dans le temps bleu, la vingt-cinquième heure de la journée, accessible à quelques rares privilégiés. Ceux-ci se sont baptisés les « midnighters » et ils possèdent tous un talent particulier… tous, sauf Jessica. Mais dans ce cas, pourquoi les darklings, ces monstres cauchemardesques qui se sont réfugiés dans le temps bleu, semblent-ils tellement déterminés à supprimer la jeune fille? Pour le comprendre, Jessica tente de découvrir quel est son propre talent… et tout ça avec les darklings à ses trousses.
Bien que le rythme de l’histoire soit parfois un peu lent, les amateurs de sensations fortes devraient être satisfaits par la lutte de Jessica pour survivre dans cet univers fantastique, et par sa quête d’identité. Son histoire d’amour, pas vraiment approfondie, ne devrait pas trop rebuter les lecteurs masculins. Le style est fluide, mais la longueur du texte et les notions de physique et de mathématiques intéresseront plutôt un lecteur intermédiaire.
Mon avis
J’ai découvert Scott Westerfeld grâce aux livres
Léviathan et
Béhémoth, que j’ai dévorés. Quand j’ai su qu’il avait écrit d’autres séries par le passé, j’ai tout de suite eu envie de m’y plonger. Bien que
L’heure secrète ne possède pas l’étoffe des œuvres plus récentes de Westerfeld, j'ai passé un bon moment et me suis attachée suffisamment aux personnages pour ressentir le besoin de lire les deux autres tomes. Malgré le jeu de mot un peu facile autour du nom de famille de Jessica, « Day », qui met le lecteur sur une piste, on se prend immédiatement au jeu des
Midnighters.
L’auteur nous offre cinq personnages qui paraissent à première vue un peu stéréotypés, mais qui, au fil de la série, se nuancent et se complexifient. Le travail fait autour des mathématiques (notamment sur le mythique nombre 13) est original, frais, et aide à consolider la logique de l’histoire. La plupart des scènes se concentrant sur le temps bleu, on ne connaît pas grand-chose des personnages en dehors de leurs relations entre eux cinq, comme si le reste du monde n’existait pas. À cause de cela, on a parfois l’impression qu’il nous manque des pièces du puzzle. Malgré tout,
L’heure secrète offre une lecture tout à fait divertissante.
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