Entrevue avec Michel J. Lévesque - Partie 2

 
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9 mai 2012

Si vous avez manqué la première partie, elle se trouve ici

Pourquoi écris-tu de la littérature jeunesse?

En fait, je ne pensais pas en écrire au départ. Mon premier roman, Samuel de la Chasse-galerie, c’était un roman de 350 pages pour adultes, assez heavy avec des tueurs en série. Je l’ai envoyé à 4-5 éditeurs qui publient de la fantasie pour adultes et ils l’ont tous refusé. Alors je ne savais plus quoi faire de mon roman et puis je me suis rendu compte qu’il y avait plein de maisons d’édition jeunesse. Je me suis dit que, comme j’avais travaillé un an et demi là-dessus et que les éditeurs n’en voulaient pas, j’allais le transformer en roman jeunesse. J’ai enlevé 150 pages, je l’ai soumis à MédiasPaul et c’est comme ça que ça a commencé.

Et tu es resté ensuite dans l’univers du roman jeunesse?

Je suis resté là-dedans parce que je me suis vraiment amusé à transformer le roman pour les ados. Et comme je suis un fan de séries télés pour les ados comme Smallville et Supernaturels, je me suis lancé comme défi de faire une espèce de série télé, mais en roman, basé un peu sur ces univers là, puis je me suis amusé.

Mais quand j’écris, je ne me dis pas que j’écris pour les ados. J’essaie juste de faire une bonne histoire et c’est sûr que j’évite qu’il y ait trop de violence ou trop de sang, certains thèmes aussi..

Ce que tu ne fais pas pour les Clowns vengeurs qui se veut une série sans contraintes, c’est ça?

Tout  ce que j’ai fait avant Samuel de la Chasse-galerie, ça a été toujours des nouvelles de genre qui ont été publiées dans Solaris, soit fantastique, science-fiction ou horreur, mais ça s’adressait toujours aux adultes. Donc quand j’ai écrit Samuel et Arielle, je me suis dit que ce serait le fun de retourner à mes anciennes habitudes et d’écrire une nouvelle qui s’adresse juste aux adultes.
L’idée en partant quand j’ai commencé à écrire Clowns vengeurs, c’était pas de tabou, on y va trash et puis on verra où ça me mènera. J’ai eu beaucoup de plaisir à faire ça parce que c’était complètement différent de ce que je faisais habituellement et ça a donné une bonne histoire je pense parce que Solaris l’a publié et que j’ai fait un recueil de nouvelles ensuite aux Intouchables où j’ai regroupé toutes mes nouvelles et les Clowns vengeurs c’était les personnages dont les lecteurs me parlaient le plus souvent, c’est ceux qui les avait marqués le plus.  Il y a bien des gens qui ont peur de ça les Clowns , c’est toujours un peu déstabilisant. Donc il y a plein de monde qui m’en parlait, dont des auteurs qui trouvaient le l’univers était intéressant et avec mes amis Mathieu Fortin et Jonathan Reynolds on parlait à un moment donné d’avoir un projet ensemble de faire des Clowns vengeurs et ça ne s’était pas concrétisé jusqu'à ce que j’envoie un roman à Pierre Lavigne de chez Porte Bonheur qui a trippé et qui m’a demandé d’en faire d’autres. Je lui ai dit que je n’avais pas vraiment le temps, mais que je connaissais des gens qui étaient prêts à en faire et donc qu’on pourrait faire une série à plusieurs auteurs.

Est-ce que c’est dur de laisser ton univers aux autres?

Pas vraiment. Peut-être que si cela avait été Arielle Queen ou Wendy Wagner, des univers auxquels je suis très attaché, j’aurais eu des problèmes, mais comme avec les Clowns c’était au départ juste des nouvelles, ce n’était pas un univers qui m’habitait autant que les autres.  J’ai écrit 4-5 nouvelles sur les Clowns vengeurs et c’est quelque chose de vraiment périodique. Ça ne m’a vraiment pas dérangé. Et je suis curieux de voir qu’est-ce que ça donne, que des gens écrivent une histoire à partir de ton univers, mais selon leur interprétation!

Rafale lecture !

Enfant, étais-tu  un grand lecteur?

Non, je ne lisais pas beaucoup, même au secondaire.  En fait, je n’ai jamais eu de coup de cœur à l’école. À l’époque, la Courte échelle n’existait pas encore et ce qu’on nous offrait à lire c’était des classiques comme Agaguk et des livres de Michel Tremblay. Et quand on voulait lire pour le plaisir, c’était des Bob Morane, alors on n’avait pas tellement le choix. J’ai commencé à lire à 18 ans avec un livre de Stephen King.

C’est qui lui t’a donné le goût de lire?

Oui. J’ai étudié en lettres au cégep, parce que si je n’étais pas un grand lecteur j’aimais écrire, et j’ai commencé à travailler dans une librairie à St-Jérôme. À force de tourner autour des livres de Stephen King j’en ai acheté un, The Tommyknockers et ça a été mon premier coup de cœur littéraire. À partir de là, je n’ai jamais arrêté de lire. C’est ce que j’explique aux jeunes , ceux qui n’aiment pas la lecture; je leur dis qu’ils n’ont tout simplement jamais eu de coup de cœur parce qu’une fois que tu découvres ça, tu veux continuer.

Quel mot décrit le mieux ta relation avec les livres?

Évasion. Ce mot-là, je pourrais l’appliquer à tout ce qui est histoire : séries télé, cinéma, livres. Moi, j’ai besoin d’être transporté dans un autre univers pour relaxer. Étant donné que j’ai plein d’histoires dans ma tête, quand je m’en fais raconter une autre, ça me donne une période de répit et ça relaxe mon esprit.

Quel est ton livre préféré?

Un livre que j’ai lu une vingtaine de fois, le seul d’ailleurs que j’ai lu aussi souvent, et ça n’a aucun rapport avec ce que j’écris et ce que j’aime en général!  C’est Vautour de Christian Mistral. J’adore ce livre-là, mais je ne pourrais pas dire pourquoi. C’est le style, c’est un paquet de choses…
 
Quel est le livre sur ta table de chevet?

J’en ai deux : Hôtel Adlon de Philip Kerr et l’Intégrale 2 du trône de fer. J’ai regardé la série télé et j’ai adoré ! Je ne voulais pas relire l’Intégrale 1 parce que ça reprend la première saison, donc  je me suis procuré l’Intégrale 2 et je capote
 
Dans quel endroit préfères-tu lire?

Dehors, sur ma galerie, au soleil.
 
Si tu étais un livre, lequel serais-tu?

Probablement Ça de Stephen King parce qu’on retrouve absolument de tout dans ce livre-là. Je suis passé par toutes les gammes d’émotions, de la tristesse à la peur, à la joie, au bonheur en le lisant. Dans mes livres, mais ce ne sera jamais aussi bon, c’est un peu toutes ces gammes-là d’émotions-là que je veux passer au lecteur et qui m’habitent moi. C’est ésotérique mon affaire, mais c’est le livre qui m’a procuré le plus d’émotions dans ma vie.
 
As-tu une suggestion de lecture pour ceux qui ont aimé tes univers d’Arielle Queen, de Soixante-six et de Wendy Wagner

La seule idée qui me vient en tête, c’est Hunger Games. J’ai dévoré les deux premiers et j’ai été vraiment déçu du troisième parce que je m’attendais à autre chose, mais ça faisait longtemps que je n’avais pas autant accroché à un livre. Et pourtant ça a déjà été vu, ça a déjà été fait ces histoires-là,  mais la relation entre Katniss et Peeta, c’est bien fait, c’est beau, c’est toujours présent sans qu’on le sente trop. C’est ce qui m’a un peu déçu dans le troisième, d’ailleurs… 


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